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Accord UE-Mercosur : Berlin félicite, Paris critique

L’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur oppose fortement Berlin et Paris. Tandis que l’Allemagne mise sur les bénéfices économiques de l’accord, la France craint pour son agriculture et l’environnement.

quatre hommes et une femme se tenant la main quatre hommes et une femme se tenant la main
Ursula Von der Layen présidente de la Commission européenne avec les présidents argentin, uruguayen, brésilien et paraguayen à Montevideo, le 6 décembre 2024. © Creative Commons Attribution 4.0
Écrit par Dalva Dhont
Publié le 10 décembre 2024, mis à jour le 11 décembre 2024

 

Alors que l’Allemagne se projette déjà dans un vaste espace de libre-échange avec l’Amérique latine, la France, de son côté, brandit le bouclier contre cet accord. Un sujet de discorde que Berlin espère conclure avant Noël, mais que Paris refuse de voir sous le sapin.

Pour rappel, le Mercosur est une zone de libre circulation des biens et services entre cinq pays d’Amérique latine et les États membres de l’Union européenne. L’objectif : stimuler le commerce transatlantique.

D’un côté, Olaf Scholz perçoit dans l’accord Mercosur une opportunité en or pour l’économie allemande, qui pourrait accéder à 300 millions de nouveaux consommateurs. De l’autre, Emmanuel Macron agite le drapeau rouge. 

 

 

Si cet accord en enthousiasme certains, il suscite des inquiétudes majeures chez d'autres. Résultat : les tensions montent. L’Allemagne, épaulée par l’Espagne, exerce une forte pression, mais avec seulement 11 États sur les 15 nécessaires, le camp pro-Mercosur ne dispose pas encore de la majorité qualifiée. Pendant ce temps, la France reste ferme sur ses oppositions et exigences : protection de la filière agricole, intégration de l’accord de Paris, renforcement des contrôles sanitaires, instauration de clauses miroirs, inscription d’obligations en matière de déforestation… accusant Berlin de faire passer ses intérêts industriels avant l’unité européenne.

 

L'Union ne fait plus la force 

Un match où chaque joueur cherche à garder la balle dans son camp, rendant le terrain glissant et mettant à l’épreuve la symbolique amitié franco-allemande. Bien que la balle de match semble du côté de Berlin, l’ex-Premier ministre français Michel Barnier a prévenu : l’Union européenne ne devrait « pas aller à l’encontre d’un pays comme la France » via le journal Euractiv.

 

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