70 dirigeants et 15 organisations internationales se sont réunis à l'occasion de la Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban. Ensemble, ils se sont engagés à débloquer plus d'un milliard de dollars pour soutenir l'aide humanitaire et renforcer les forces de sécurité du pays. La France a notamment annoncé une contribution de 100 millions de dollars.
Suite à un appel de fonds de l’ONU lancé le 1er octobre 2024, La France a réuni 70 chefs d’Etat et 15 organisations mondiales. L’objectif premier était de récolter 400 millions de dollars (370 millions d’euros) en faveur des personnes déplacées. Jeudi 24 octobre 2024, à la Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban, c’est chose faite puisque qu’un milliard de dollars va être débloqué : 800 millions de dollars pour l’aide humanitaire et 200 millions de dollars vers les forces de sécurité libanaises. La France a promis 100 millions de dollars et l'acheminement de 100 tonnes de frets. "Avec le centre de crise et de soutien, nous avons établis des partenariats de confiance sur place pour que les aides arrivent dans les bonnes mains", a assuré le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Au nom des liens séculaires qui unissent la France au Liban, nous avons souhaité faire notre devoir auprès des Libanais. Ils ont besoin d'une aide massive de la communauté internationale. pic.twitter.com/4S3PautBIv
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 24, 2024
Jean-Noël Barrot : « il faut tenter d’enrayer l'engrenage de la violence »
Cet appui vise à renforcer les capacités en argent et en nature pour assurer la stabilité du pays. Jean-Noël Barrot a évoqué l'importance de la mobilisation collective face à l’urgence du drame humain : “Nous sommes face à un embrasement international, il faut tenter d’enrayer l'engrenage de la violence. Le Liban est plus qu’un peuple ami, il s’agit d’un peuple frère.”
L'appel aux dons des entreprises françaises a également connu un début encourageant avec 3 millions d'euros déjà récoltés, notamment grâce à des contributions de Sanofi et BNP Paribas.
À l’initiative de la France, la communauté internationale s’est mobilisée pour soutenir le Liban, sa population et sa souveraineté. 🇱🇧
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) October 24, 2024
À Paris, 1 milliard de dollars a été rassemblé :
👉 800M destinés à l’aide humanitaire,
👉 200M pour appuyer les forces de sécurité libanaises. pic.twitter.com/7NQ0lcOGE3
Une application durable de la résolution 17.01
La conférence s’est conclue sur la volonté d’une application durable de la résolution 17.01 et à Jean-Noël Barrot d’insister : “La question n’est pas de changer la résolution mais que les mécanismes de mise en œuvre de ce grand principe soient appliqués.” Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a également rappelé que la poursuite des hostilités n’était dans l'intérêt de personne et que “la France se tient aux côtés d’Israël mais sa sécurité sera assurée par le recours à la diplomatie et non pas par la force”.
Résolution 17.01 : Il s’agit d’une résolution adoptée le 11 août 2006 à l'unanimité des membres du conseil. Elle vise à stopper le conflit israélo-libanais de 2006. D’une part, elle préconise le retrait des forces israéliennes du Liban, remplacées par les forces libanaises et celles de la FINUL déployées dans le sud du Liban. D’autre part, elle exige également le désarmement de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah. Le gouvernement libanais approuve la résolution le 12 août 2006 et le lendemain, c’est au tour du gouvernement israélien de voter en faveur du cessez-le-feu.
La France et les Etats-Unis ont appelé à un cessez-le-feu, dont les contours restent intrinsèquement liés à la question d’un État libanais stable et à la nomination d’un président après deux années d’instabilité : "Le Liban est pluriel et il le restera. La communauté chiite a toute sa place au Liban, mais sous la protection d’un État libanais fort, avec à sa tête un président." Cette question est aujourd’hui remise entre les mains du peuple libanais dont les forces politiques se sont engagées à une possible union.