Rues peu animées, pas d’embouteillage, bruits urbains atténués… Ces 14 et 15 octobre ont été un peu particuliers pour les habitants de la Birmanie : alors que ces deux jours n’appartiennent pas au calendrier officiel des jours fériés, ils l’étaient quand même. C’est là la première application du nouveau système de remplacement des jours fériés qui tombent un week-end, remplacement prévu par la loi d’octobre 2018 mais jusqu’ici pas vraiment respecté.
Le 9 août dernier, le gouvernement a officiellement annoncé qu’à partir de 2020 – année d’élections générales – la loi sur le travail, et notamment sur les congés, devrait être complétement appliquée. En Birmanie, lorsqu’une loi est passée, il faut aussi préciser qu’elle doit être appliquée car cela ne va pas de soi…
Or, rien n’avait alors été dit pour 2019. Avec les vacances de Thadingyut – cette fête des lumières qui célèbre la fin du carême bouddhique comme la fin de la saison des pluies et correspond à la pleine lune d’octobre – qui tombaient les 11, 12 et 13 octobre, les autorités ont décidé de mettre en place dès fin 2019 ce système de compensation des jours fériés tombant un week-end. Et les 14 et 15 octobre ont donc été décrétés jours de congés dans tout le pays. Ce qui a de manière amusante un peu troublé nombre de Birmans vivant et travaillant dans le secteur informel et absolument pas au courant de cette nouveauté.
Sachant que la Birmanie compte 25 jours fériés par an afin de respecter les diverses communautés religieuses et ethniques qui y vivent, chaque année plusieurs de ces jours tombent sur des week-ends. Pour 2019, ce sera encore le cas le 27 octobre (un dimanche) pour la fête hindoue de Deepavali, compensée le 28, et pour la pleine lune de Tazaungmone, les 10 et 11 novembre (dimanche et lundi), qui donnera lieu à un jour de congés le mardi 12 afin de remplacer le dimanche 10.
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