Pour Halloween, préparez-vous car les superstitieux de tous bords vont avoir de la matière ce soir. LePetitJournal.com de Bucarest vous propose d'aller à la rencontre des mythes urbains de la capitale. Une petite sélection diabolique des lieux hantés pour rassasier les plus courageux d'entre vous et leur donner des idées pour faire peur à leurs amis, sans oublier bien sûr de frisonner à leur tour.
L’étang des sorcières / Balta vrajitoarelor
Dans notre liste, les histoires de sorcières ne pouvaient pas manquer. Quelque part dans la forêt Boldu-Creteasca, à 30 minutes de Bucarest, se trouve un petit étang maudit qui donne des frissons aux locaux. On raconte que c’est précisément le lieu où Vlad Tepes serait mort décapité, suite à la trahison des boyard valaques.
Durant la période communiste, après le tremblement de terre de 1977, plusieurs tonnes de débris on été déchargées dans cet étang. Or, quelques semaines après, les gravats ont été "avalés" et tout aurait disparu comme par magie. Chaque année, les sorcières se rassembleraient autour de l'étang, le jour de la Saint George, de la Saint Andrei et pour la fête des Sanziene, pour pratiquer des rituels de magie noire, l'étang étant un lieu d'initiation d'où elles tireraient leurs forces occultes. Les locaux racontent aussi que les femmes enceintes qui ne voulaient pas de leur enfant, venaient à l’étang, restaient quelques minutes dans l’eau et s'en trouvaient débarrassées. On dit qu'on ne trouve aucune forme de vie dans cet étang et les animaux ne viennent jamais s’abreuver.
La Maison du Sang Noir
Dans une zone en apparence tranquille, se trouve une vieille bâtisse dont le nom fait froid dans le dos, la "Maison du sang noir". Située au numéro 33 de la rue Mantuleasa, la maison serait hantée par pas moins de 3 démons et un fantôme, qui, d’après certains, serait celui de Mircea Eliade lui-même, jadis locataire de la maison. Inspiré par les présences de la maison, l’auteur y aurait écrit sa série de nouvelles fantastiques comme «Demoiselle Cristina». Les voisins racontent que la nuit on entend des murmures étranges depuis la porte d’entrée, et quelque fois, le matin, d’étranges tâches y apparaissent, ressemblant à des tâches de sang. Pour compléter l’atmosphère sinistre de la maison, tout au long du temps, la maison a été le théâtre de plusieurs crimes. D'autres disent d'ailleurs que le fantôme ne serait pas celui de l'auteur mais celui d'une prostituée qui aurait trouvé sa fin dans la maison maudite, vers la moitié du XIXe siècle.
La maison n’a pas été habitée depuis 1948.
La Maison du Diable
Sur la rue Praporgescu au numéro 19, se trouve une vielle maison presque entièrement recouverte de lierre qui vous glacera sur place quand vous saurez qu’elle est surnommée «La maison du Diable». Ici, aurait élu domicile une entité démoniaque pleine de haine. La légende dit que durant la période de l’entre-deux-guerres une sorte de barbe-bleue y aurait tué 2 femmes et une troisième s’y serait suicidée. Depuis, les âmes de ces trois malheureuses seraient restées captives de la maison. Cerise sur le gâteau, durant les nuits de pleine lune, le chiffre 666 apparaîtrait sur un des murs de la maison.
L’orphelinat hanté du vieux centre
Vous comptez sortir ce soir dans le vieux centre pour vous changer les idées? Pensez-y à deux fois. Sur la très connue strada Franceza, et plus précisément au numéro 13, se trouvait un grande maison avec des volets en bois appartenant à un certain Stavrache Hagi-Orman. Celui-ci recueillaient les enfants des rue, leur promettant le gîte et le couvert dans sa maison. Or, ce personnage était d’un sadisme sans bornes et une fois les enfants arrivés dans sa maison, il les enfermait sans nourriture et sans eau, pendant que leur hôte savourait des repas fastueux tout en se délectant des cris des enfants affamés et assoiffés. Aujourd’hui, ce bâtiment serait hanté par les âmes de pas moins de 203 esprits d’enfants. On raconte que, malgré la musique et le bruit permanent du vieux centre, certains entendent encore aujourd’hui, après minuit, les voix stridentes de ces enfants criant «Vrem apa! Apa!» / «Nous voulons de l’eau! De l’eau!»