

Les 12 jours de sommet des Nations Unies sur le climat à Buenos Aires n'auront pas servi à faire avancer les choses. Ce n'est pas une surprise, mais bien une nouvelle déception dans ce domaine.
De fait, les Etats Unis et l'Australie continuent de refuser d'adhérer au protocole de Kyoto qui impose aux pays industrialisés des baisses d'émissions de CO2 d'ici 2012. Sous l'?il de la présidence argentine, les affrontements entre l'Union européenne et les Américains n'ont abouti à rien. Les États Unis ne participeront qu'en tant qu'observateurs au séminaire proposé par l'Argentine et confirmé pour novembre 2005, début des négociations officielles spécifiées dans le protocole de Kyoto.
Lors de l'inauguration des sessions regroupant tous les ministres de l'Environnement des pays intervenants, le Président argentin Nestor Kirchner a déclaré « qu'il n'existe aucune raison pour que les pays développés ne satisfassent pas les engagements pris pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ».
La France veut créer les Nations Unies pour l'Environnement
Il a ainsi affirmé que « les pays développés ont utilisé pendant plus de deux siècles pour leur développement industriel des biens universels sans aucun coût ».
Afin de renforcer le statut d'obligation d'application des accords multilatéraux et des projets de financement, Serge Lepeltier, ministre français de l'Ecologie et du Développement durable a proposé la création de l'Organisation des Nations Unies pour l'Environnement (ONUE). L'objectif est de transformer l'actuel Pnuma (Programme des Nations Unies pour l'environnement) en une institution absolument spécialisée, assurée d'un ample consensus et de ressources renforcées.
Serge Lepeltier a également précisé que l'Union européenne va promouvoir les réductions des émissions de CO2 même après 2012.
Suzanne Thiais. (LPJ) 20 décembre 2004
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