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Que retenir du 3e discours télévisé de Javier Milei ?

Quatre mois après sa prise de pouvoir, le président argentin Javier Milei s’est exprimé lors d’une troisième allocution télévisée depuis son élection : l’occasion de se féliciter d’un premier trimestre excédentaire. Malgré un contexte financier positif, d’autres secteurs semblent néanmoins faire face à une crise sans précédent.

discours du président Mileidiscours du président Milei
Écrit par Daphnée Quentin
Publié le 23 avril 2024

Une prise de parole attendue

La prise de parole du président Javier Milei a été annoncée dans un contexte particulier, avec un pays à deux vitesses. D’un côté, le contexte macroéconomique est applaudi par le FMI qui évoque “un plan solide” et “un important pas vers l’avant pour restaurer la stabilité et reconstruire l’économie du pays”. Encouragé par cette victoire, le président a également annoncé attendre les prochaines élections de mi-mandat pour “terminer les 1.000 réformes déjà envoyées, et en envoyer 3.000 autres, pour l’instant en attente."

De l’autre côté, les quatre premiers mois de l’année 2024 ont été marqués par une augmentation de la pauvreté, 51,8% de la population vivant désormais sous ce seuil. Les secteurs souffrant des restrictions budgétaires s’insurgent également, et le secteur éducatif appelle à la mobilisation le 23 avril. En cause : des financements publics gelés malgré une inflation annuelle supérieure à 200%. Moins de 24h avant le début des mobilisations et seulement quelques heures avant son allocution, un communiqué officiel relayé par Javier Milei sur son compte “Milei Shelby” annonçait finalement que “le dépôt de 100 % des dépenses de fonctionnement des universités nationales a été effectué aujourd'hui, avec une augmentation de 70 %”, une première victoire pour les universités.

 

 

Un trimestre en excédent financier : l’annonce principale de Javier Milei

Cette troisième prise de parole présidentielle à la télévision était spécialement consacrée à l’excédent financier établi le premier trimestre de l’année 2024. 

Sur un fond de critique kirchneriste et de la “caste politique”, il a ainsi tenu à rappeler que “le fait d'avoir atteint cet excédent en Argentine, qui a connu un déficit pendant 113 des 123 dernières années [...], est tout simplement un exploit d'une ampleur historique au niveau mondial". Face à de tels chiffres, Javier Milei a accusé l’ancienne “obsession des politiciens argentins à dépenser ce que nous n’avons pas” et s’est félicité de l’arrivée d’une “nouvelle ère”. Aucun remord n’a été exprimé par le président argentin qui a récemment supprimé les aides publiques dans les secteurs des travaux publics et de la culture, ce dernier estimant que “la solution viendra des investissements et du crédit du secteur privé”. 

Persuadé que cette croissance est durable, il a finalement rassuré les Argentins les plus touchés par la crise, assurant que “la situation que nous vivons est dure”, mais que “cette fois-ci, l’effort en vaudra la peine”.

 

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