Comme de nombreux pays, l’Argentine fait face à une grave crise économique du fait de la pandémie avec pour conséquence des pertes d’emplois importantes.
Au second trimestre de cette année, le taux de chômage devrait atteindre le triste de taux de 29,3% en prenant en compte la PEA (Poblacion economicamente activa = Population Economiquement Active). La PEA sont les personnes qui sont actuellement en recherche d’emploi mais qui, dû à la pandémie, sont incapables de trouver un poste. Ce pourcentage équivaut à 3,6 millions de personnes sans emploi.
L'Indec (L’Institut National de Statistiques et de recensement de la République Argentine) indique que le taux de chômage, sans compter les 2 500 000 personnes qui n’ont pas eu de possibilités matérielles de chercher un travail à cause du confinement, est de 13,1%.
Ce taux de chômage élevé a malheureusement pour conséquence une augmentation de la pauvreté dans le pays, pauvreté déjà bien présente avant cette pandémie.
Aujourd’hui près de quatre argentins sur dix sont considérés comme pauvres, soit environ 11,7 millions de personnes. Pour faire face à cette augmentation de pauvreté, le président Alberto Fernandez a créé le Revenu Familial D’urgence en offrant 10 000 pesos (environ 125 dollars US) aux chômeurs et aux travailleurs informels, soit près de 9 millions de personnes.
Le triste constat a été également l’augmentation de citoyens recevant une aide alimentaire : il est passé de 8 millions de bénéficiaires à 11 millions les premiers mois de la pandémie. C’est à ce sujet que s’est tenu le mois dernier la première réunion du Conseil Fédéral argentin contre la faim, dans le but d’améliorer la qualité nutritionnelle des aliments destinés à la consommation du grand public.
De plus, les prévisions de 2021 ne sont pas optimistes. L’économiste Juan Luis Bour a estimé que le chômage pourrait atteindre 20% en 2021 en raison de la pandémie mondiale de coronavirus.
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