Représentants de gouvernements d’Amérique Latine et responsables politiques du monde se sont réunis à Buenos Aires fin octobre autour de l’avenir de la région. Ils ont convenu de l’urgence de consolider leurs efforts pour éviter une nouvelle « décennie perdue » à l’image de celle des années 1980.
La 39ème session de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) s’est achevée le 26 octobre 2022 au Centre Culturel Kirchner à Buenos Aires. Les représentants des gouvernements des 33 pays membres, les hauts responsables des Nations Unies et des chancelleries politiques du monde entier se sont réunis pour discuter de la voie plus durable et inclusive que doit prendre coopération régionale. Lors de l’inauguration de la session, le Président argentin Alberto Fernández a appelé les pays à renforcer le dialogue entre les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Il a aussi rappelé la volonté de l’Argentine d’assumer le rôle de médiateur dans les discussions latino-américaines pour aboutir à un consensus et convenir d’actions concrètes sur le plan économique, social et environnemental.
Alléger la dette et simplifier les aides financières entre les pays d’Amérique Latine
Dans un message préenregistré, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres à poser deux conditions sin qua non pour qu’un agenda commun en matière de développement régional soit un succès dans le contexte de faible croissance mondiale. Selon lui, cela doit passer par la mise en place des mesures d'allégement de la dette pour la région latino-américaine, et la simplification des démarches de financement pour que certains pays puissent enclencher une dynamique de croissance à long terme.
Pour rappel, le continent Latino-américain connait cette année une croissance moyenne de 2,7 %. Les perspectives pour 2023 sont plutôt pessimistes, avec une croissance du PIB régional estimée à 1,4 %.
Prendre conscience de la transition climatique et énergétique en Amérique Latine
Les représentants des pays ont aussi évoqué les enjeux de la transition climatique pour l’Amérique latine et les Caraïbes. À quelques semaines de la COP 27, ils ont pris la parole successivement sur ce thème. La ministre chilienne des Affaires étrangères, Antonia Urrejola, a fait remarquer que « la sécurité alimentaire et énergétique augmente l'anxiété des peuples ». Quant à Mario Búcaro, ministre des Affaires étrangères du Guatemala, il s’est fait porte-voix des pays d’Amérique centrale pour parler de la multiplication des catastrophes naturelles ces dernières années, et encore en ce mois d’octobre lors du passage du cyclone tropical Julia.
Cette session a été également l’occasion d’évoquer la guerre en Ukraine. Si les positions diplomatiques divergent entre les pays, l’ensemble des participants conviennent que cette crise géopolitique doit pousser les pays de la région à considérer la transition énergétique comme une priorité pour garantir une croissance sur le long terme.
Sur le même sujet
L'annuaire 
