Malgré le Covid, la scène culinaire de Chiang Mai reste incroyablement variée et délicieuse. Pour son 1er anniversaire, Lepetitjournal.com Chiang Mai vous offre un aperçu à travers un an de reportages
Avant la crise économique liée aux restrictions pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, l’Association des restaurants et bistrots de Chiang Mai estimait que la province comptait près de 12.000 restaurants. Aujourd’hui, pour le président de l’association Thanit Choomsang, ils ne sont plus que 2.000 à être encore ouverts et plus de 10.000 personnes auraient perdu leur emploi dans le secteur de la restauration.
Une situation dramatique que la rédaction de Lepetitjournal.com Chiang Mai avait mise en évidence dans un éditorial en juillet : “Où irons-nous quand ils auront disparu?”: Soutenons le petit commerce en Thaïlande!
Au cours des derniers mois, la rédaction a eu plusieurs fois l’occasion d’échanger avec les restaurateurs francophones pour faire le point sur la situation, les perspectives du secteur et les adaptations qu’ils avaient dû faire pour survivre.
Certains ont même vu dans cette période particulière des opportunités pour démarrer une activité. Nithaphon Boriboun, Française d'origine laotienne a ouvert Wishbeer, un bar sur Nimman en décembre 2020, tandis que Benjamin Ropert s’est lancé dans la gastronomie avec "A la Maison" et Thierry Settimo a ouvert sa propre boucherie après son licenciement du groupe de supermarchés Big C.
Ces reportages ont permis aussi de réaliser à quel point la scène culinaire de Chiang Mai était riche et que les Français ne manquaient pas de choix pour déguster un bon plat ou une bonne baguette.
C’est ainsi que Chiang Mai compte cinq boulangeries françaises, chacune avec ses spécialités : les macarons de Dominic’s Bread, les canelés de Nana Bakery, le pain aux noix de l’Opéra, la baguette tradition de Chouquette ou la tarte au citron de The Great Escake.
Lire aussi : Pause gourmande dans une ambiance salon de thé à Chiang Mai
Côté cuisine, que ce soit pour le petit-déjeuner, le déjeuner ou le dîner, là non plus ce n’est pas le choix qui manque et il y en a pour toutes les bourses et toutes les occasions. De la cuisine familiale où l’on mange sur le pouce, à une ambiance brasserie en passant par la fine gastronomie pour les occasions plus spéciales.
À Chiang Mai, les végétariens et végétaliens ne sont pas en reste puisque la ville se classe régulièrement dans le peloton de tête des villes les plus accueillantes pour ceux qui ont fait le choix d’un régime sans produits d’origine animale. Spécialités culinaires de Chiang Mai, cuisine thaïlandaise, birmane, shan, indienne, pizza, burgers, pâtes, etc.
Ce qui séduit le plus les végétariens à Chiang Mai est le large choix proposé dans les restaurants de la ville. Il est en effet tout aussi possible de découvrir la street food, que de manger les classiques de la cuisine occidentale ou même de s’offrir un repas gastronomique quatre couverts au restaurant Oxygen.
Les confinements ou restrictions successives ont profondément changé nos habitudes et les invitations à rester à la maison nous poussent à commander de plus en plus via les applications de livraison.
Comme s’ils n’en avaient pas assez, les restaurateurs, qui peinent déjà à payer leurs traites, doivent désormais dépendre d'intermédiaires dont la plupart s’octroient ni plus ni moins que leur marge bénéficiaire, certaines applis allant jusqu’à 35% voire plus de commissions et imposent leurs règles. "De vraies sangsues" disent certains professionnels qui préfèrent fermer que de les utiliser.
À Chiang Mai, deux applications locales, Tuk et Wheels on Wheels, proposent toutefois des conditions plus raisonnables et sont d’ailleurs plébiscitées par l’ensemble des restaurants français de Chiang Mai.
Lors d’une interview accordée à Lepetitjournal.com en octobre 2020, Sumner Murphy le fondateur de Tuk expliquait la stratégie de sa compagnie et comment celle-ci était née au tout début de l’épidémie pour assurer une rémunération équitable aux restaurants et aux livreurs.