La 11ème édition des Fine Art Photography Awards (FAPA) a récompensé la photographe Sandra Kobanovitch dans sa catégorie "Fine Art".
Une consécration pour cette artiste française dont l'univers visuel sombre et poétique commence à faire parler de lui au-delà de nos frontières.
Une artiste à la double casquette
Autodidacte, Sandra Kobanovitch s'est fait connaître à la fois comme photographe et réalisatrice. Son travail cinématographique comprend notamment le court-métrage "Scratch", présenté au Festival de Cannes en 2015, ainsi que "Heliopsis" avec Samy Naceri, œuvre primée au festival Women in Film de Vancouver (Canada).
C'est toutefois par ses créations photographiques qu'elle se distingue aujourd'hui sur la scène internationale. Sa série primée au FAPA 2025 explore des territoires visuels où se mêlent portraits introspectifs et mises en scène élaborées.
Des images qui marquent les esprits
Parmi les photographies remarquées de cette série figure un autoportrait où l'artiste apparaît dans une semi-nudité baignée d'ombre, le visage marqué par des larmes noires. Une autre image, réalisée en collaboration avec le rappeur breton Lepers, présente le musicien tenant une colombe ensanglantée, dans une composition où maquillage et accessoires contribuent à créer une atmosphère troublante.
Cette nouvelle récompense fait suite à une précédente distinction obtenue aux Tokyo International Foto Awards 2024 pour un travail photographique sur la thématique de l'esclavage.
FAPA : Un concours de référence
Fondés en 2014, les Fine Art Photography Awards se sont imposés comme une compétition photographique majeure, ouverte aux amateurs comme aux professionnels. Le concours récompense chaque année des œuvres qui se distinguent par leur créativité et leur expression artistique. En savoir plus sur photoactus.com.
Les photographies primées de Sandra Kobanovitch sont visibles sur le site officiel des FAPA, où elles témoignent d'une démarche artistique tournée vers la mise en lumière des exclus.
La singularité du travail de Kobanovitch réside dans sa capacité à fusionner les influences picturales classiques avec une sensibilité contemporaine. Son approche de la lumière, particulièrement maîtrisée, crée des atmosphères où les contrastes servent un propos émotionnel puissant. Là où d'autres photographes privilégient l'esthétisme pur, elle cherche à capturer l'essence psychologique de ses sujets, transformant chaque portrait en une véritable étude de caractère.
Cette reconnaissance internationale confirme ce que les observateurs attentifs de la scène photographique française avaient déjà remarqué : derrière l'apparente théâtralité de ses compositions se cache une réflexion profonde sur la condition humaine. Sa capacité à structurer ses cadrages comme de véritables tableaux, tout en préservant la spontanéité de l'émotion, fait de Kobanovitch une voix singulière dans le paysage photographique actuel.
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