Triste constat. De nombreuses provinces du delta du Mékong sont en train de devenir de véritables décharges à ciel ouvert, la faute à une pénurie d’installations de traitement.
Pour les habitants comme pour les visiteurs, la pollution qui en résulte est pour le moins frustrante.
Les exemples ne manquent hélas pas. Nos confrères de VnExpress ont en récemment relevé quelques-uns, tous aussi consternants les uns que les autres.
Ben Tre, Tra Vinh ou encore Vinh Long
Prenons ainsi le cas de la décharge de Phuong Thanh, dans la province de Tra Vinh. Des montagnes de déchets s’y accumulent, sans que rien ne soit fait pour y remédier. A proximité immédiate, l’odeur est bien évidemment pestilentielle, et pour les résidents des environs, la situation est insupportable. Elle l’est tout autant pour les enfants qui fréquentent l’école du quartier et qui se retrouvent condamnés à travailler dans des conditions indécentes.
Tra Vinh compte 18 décharges et zones de transbordement. Chaque jour, environ 450 tonnes de déchets ménagers solides sont générées dans la province, qui ne possède qu’une seule usine, laquelle ne peut traiter que 50 tonnes par jour.
Une situation ubuesque au Vietnam
Dans la province de Vinh Long, la situation est tout aussi alarmante. Lorsqu’il fait chaud, la puanteur qui se dégage des décharges est intenable. Et lorsqu’il pleut, ce qui est fréquent dans la région, les eaux usées s’écoulent. Les multiples pétitions qui ont été soumises aux autorités locales restent pour l’instant sans effet.
Dans la province de Ben Tre, les manifestations durent depuis deux semaines maintenant, plusieurs personnes bloquant l'entrée d'une décharge, celle de la commune d’An Hiep en l’occurrence, pour empêcher les camions de déverser davantage de déchets.
Il faut dire que la décharge en question est complètement saturée. La récente fermeture d’une usine de traitement à proximité l’oblige à accueillir toutes les ordures du district de Ben Tre : de 120 à 150 tonnes par jour.