Les pays occidentaux ne pourront plus envoyer leurs déchets non-recyclables dans les pays signataires de la convention de Bâle et non-membres de l’OCDE. C’est la décision adoptée par la conférence de Genève sur les déchets dangereux le 10 mai dernier. Car depuis que la Chine a décidé de ne plus accepter de déchets plastiques importés sur son sol, c’est l’Asie du Sud-Est qui est devenu le déversoir des objets plastifiés jetés par les Occidentaux. Mais cette décision, prise dans le cadre de la convention de Bâle, sera-t-elle respectée par l’industrie ? Sans doute pas aux États-Unis dont le gouvernement a rejeté une telle mesure.
Cela fait un an que la Chine a décidé de cesser toute importation de déchets plastiques sur son territoire. Comment réguler leur circulation ? C’est la question soulevée par une conférence internationale liée à la COP, du 29 avril au 10 mai derniers à Genève, dans le cadre de la convention de Bâle. La situation est devenue critique en Asie du Sud-Est : la région accueille une part des déchets en question, venus d’Europe et des pays occidentaux (lire notre article). Une main-d’œuvre bon marché pour séparer les derniers éléments valorisables, des lois sur l’environnement peu exigeantes et de faibles moyens pour les faire respecter, ont fait de la Malaisie et de l’Indonésie, entre autres pays, le déversoir de la filière. Transportés à l’autre bout du monde, triés une dernière fois avant d’être brûlés ou simplement déposés dans la nature, ces déchets sont traités d’une manière tout sauf écologique, au grand dam des consommateurs et des collectivités qui espèrent avec le recyclage régler le problème des déchets plastiques – dont seulement une partie est effectivement recyclable.
Lors de la conférence, la Norvège, suivant les recommandations d’ONG du Sud-Est asiatique, a proposé l’intégration des déchets plastiques à la convention de Bâle sur les déchets dangereux. C’est bien le cas de tous ces plastiques dont l’incinération libère des composants toxiques. Presqu'un million de signatures ont été recueillies par la pétition « Stop dumping plastic in paradise! » Parmi les militants présents à Genève pour défendre cette position, Prigi Arisandi, de l’association indonésienne Ecoton, et Mageswari Sangaralingam, de la branche malaisienne de Friends of the Earth (Sahabat Alam Malaysia) et qui représente également Gaia (Global Alliance for Incinerator Alternatives, Alliance mondiale pour une alternative aux incinérateurs). Pour lire la suite de l’article, cliquer sur le lien ici qui renvoie sur le site d'Asialyst.
Article écrit par Aude Vidal pour le site Asialyst