La Gazette est allée à la rencontre de Michel Van Crombrugge, patron de Paramit, une société basée à Penang.
Michel, vous êtes belge, patron de Paramit et consul honoraire de Belgique à Penang. Quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous a amené en Malaisie ?
Je suis ingénieur civil en électro-technique et mécanique, avec une formation supplémentaire en acoustique. Arrivé en 1993 en Malaisie, j’y suis resté 9 ans, avant de repartir une petite décennie en Europe et de revenir en 2010 ! Depuis lors, cela fait 8 ans que je travaille ici pour Paramit.
Paramit se consacre à l'amélioration de la vie et de la santé des personnes
D’accord, parlez-nous de cette société.
Paramit est une société américaine, acquise par le groupe suisse Tecan en 2021, qui se consacre à l'amélioration de la vie et de la santé des personnes grâce au développement d’outils médicaux et de dispositifs électroniques ultra performants, tels que des stéthoscopes digitaux ou des défibrillateurs intégrant l’intelligence artificielle. Nous comptons aujourd’hui 850 employés, essentiellement malaisiens.
Pourquoi la société a-t-elle choisi de s’installer sur une île tropicale ?
C’est en raison de l’équilibre subtil entre le coût et la qualification de la main-d'œuvre qui parle bien l’anglais, la capacité à produire les volumes attendus, les bonnes infrastructures et le respect de la propriété intellectuelle, ce dernier point étant très important pour nos produits.
C’est une usine au design totalement biophilique, c’est-à-dire qu’elle s’inspire et s’adapte entièrement à la nature
Quelle est sa spécificité ?
C’est une usine au design totalement biophilique, c’est-à-dire qu’elle s’inspire et s’adapte entièrement à la nature. Issue de l’esprit visionnaire du CEO de l’époque, le bâtiment est conçu pour maintenir la fraîcheur nécessaire à nos machines : assèchement de l’air par celui de nos fours, tuyaux d’air conditionnés en tissu lavable, refroidissement des sols avec de l’eau, toit à orientation solaire qui limite l’incidence de la chaleur, fenêtres au verre absorbant, intégration des plantes partout, entre autres.
Tout cela a un coût, mais entre l’économie d’énergie, le très faible turnover de nos employés qui sont heureux dans ce cadre exceptionnel, et la fascination de nos clients qui nous recommandent partout… Cela en vaut largement la peine.
Le mot de la fin ?
Oui ! Le gouvernement malaisien apporte, selon le secteur, une aide financière aux sociétés soucieuses de l’environnement. Renseignez-vous.
Un article rédigé par Pom Madendjian
Pour plus d’infos :
Incitations vertes en Malaisie : www.myhijau.my/green-incentives