L’Egypte regorge de merveilles - ses pyramides, la richesse de sa culture, son histoire, mais elle garantit aussi un dépaysement pour les étudiants étrangers. Le pays a le plus ancien système éducatif d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Après l’enseignement secondaire en Egypte
L’accès à une formation supérieure est très sélectif et hiérarchisé puisque le critère d’admission principal est le pourcentage obtenu à l’examen de fin d’études secondaires (Thanawiya amma), l’équivalent du baccalauréat. Le processus d'admission dans les universités publiques égyptiennes est géré par le Bureau de Coordination du Ministère de l'Enseignement Supérieur (généralement appelé Tansiq'). Chaque année, le bureau publie une liste des universités et instituts publics ainsi que les scores minimums requis pour chaque test. Les étudiants qui ont terminé leur examen soumettent leurs préférences et le Bureau de coordination les place dans un programme.
Par exemple, le résultat à obtenir pour être admis en médecine est de 95% et celui pour l’ingénierie est de 85%.
Le système éducatif dans le supérieur en Egypte
Une année d’études en Egypte se divise en deux semestres. Le premier débute entre septembre et octobre pour s’achever en janvier/février avec les examens de mi-année. Le second semestre débute en février/mars pour s’achever en juin/juillet avec les examens de fin d’année qui conditionne le passage en année supérieure.
- filières générales en universités privées ou publiques en Egypte
France Diplomatie
Le « baccalauréos » ou licence est le diplôme qui sanctionne quatre années d’études après le baccalauréat égyptien.
Lorsqu’un étudiant est titulaire de ce diplôme en Egypte, il a le choix entre la voie courte qui aboutit à un diplôme de type « master professionnel » et la voie longue qui aboutit à l’obtention d’un magistère. Ce dernier dure entre 4 et 6 ans, car il y a une année de cours magistraux avant.
L’étudiant peut ensuite se lancer dans un doctorat, d’une durée de 4 ans au minimum, incluant une année préparatoire sanctionnée par un examen et qui permet au directeur de thèse de choisir le sujet.
Il est important de noter que les cursus d’ingénierie et de médecine font exception à cette règle. La licence du premier s’obtient en 5 ans et celle du second en 6 années.
- filières techniques en instituts supérieurs de technologie privés ou publics en Egypte
Ils sont un prolongement de l’enseignement secondaire technique. Le plus souvent, il s’agit d’un cycle de deux ans qui délivre un diplôme de type BTS. Plus rarement, les étudiants sélectionnent l’autre cycle, d’une durée de 4 à 5 ans.
Deux orientations sont proposées : les filières commerciales et les filières industrielles.
Le dispositif d’enseignement supérieur
En Egypte, le dispositif d’enseignement est particulier. Les étudiants ont plusieurs possibilités. Ils peuvent aller dans une université publique ou dans une université privée, ou bien dans un institut public ou privé pour une formation technique.
- Il y a 18 universités publiques
Parmi elles, on retrouve l’Université du Caire (+/- 155.000 étudiants), l’Université d’Alexandrie (+/- 200.000 étudiants), l’Université d’Ain Shams (+/- 220.000 étudiants) parmi les plus renommées. Elles font également partie des plus vieux établissements, toutes les trois créées avant 1950.
Il ne faut pas oublier, l’Université Al Azhar (+/- 350.000 étudiants) qui, même si elle jouit d’un statut particulier, fait partie intégrante des universités publiques du pays. Elle a été fondée au Caire en 988 par les Fatimides, on y enseignait les sciences religieuses et juridiques (Sharia, Fiqh...) et la langue arabe. Bien plus tard, dans les années 1930, elle a réorganisé son programme en introduisant les sciences modernes dans son cursus.
- Une vingtaine d’universités privées
Parmi les universités privées, il y en a quatre qui sortent du lot.
L’Université Américaine du Caire bénéficie d’une très forte renommée auprès des élites égyptiennes et fait partie des plus vieilles universités privées. Ses droits de scolarité sont assez élevés puisqu'il faut compter entre 3 et 6000 euros par année. Depuis l’arrivée de plusieurs universités privées en collaboration avec un pays étranger, elle n’est plus autant plébiscitée qu’avant.
On note l’Université Française d’Egypte, la German University au Caire et la British University parmi les plus en vogue. Elles représentent, elles aussi, un investissement coûteux mais comme elles sont conventionnées avec des universités étrangères, elles délivrent un double diplôme. Elles sont très sélectives. Par exemple, l’Université Française ne compte que 450 étudiants par an environ.
Les autres universités privées sont des universités arabes.
- Une cinquantaine d’instituts publics de formation technique
- Plus d’une centaine d’instituts privés techniques
Où étudier en français en Egypte
- A l’Université Française d’Égypte
Trois facultés organisent l'offre de programme de l'UFE :
- Faculté de gestion et de systèmes d'information
- Département de Gestion
- Département Systèmes d'Information
- Département de Gestion du Tourisme et de l’Hospitalité
- Faculté d'Ingénierie
- Intelligence Artificielle et Département Robotique
- Département Mécanique
- Architecture Département
- Faculté Langue Appliquée
- Département Langue Étrangère Appliquée
- Département Commerce International et Relations
- À l’Université du Caire
- La Filière francophone d’Économie et de Sciences Politiques, créée en 1994, en partenariat avec l’IEP de Paris en sciences politiques et avec l’Université de Paris I en sciences économiques
- La filière de journalisme, créée en 1994, en partenariat avec le CFPJ et l’IFP de l’Université Paris II
- L’Institut de Droit des Affaires Internationales, créé en 1988 délivre un diplôme français de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.
- à l’Université d’Aïn Shams
Le Département de Gestion et de Commerce International, créé en 1993, en partenariat avec les Universités de Poitiers et de Panthéon Sorbonne, et l’Université de Paris Dauphine pour le MBA.
Comment faire pour aller étudier en Egypte
Quand le choix de l’université et du programme d’études est effectué, l’étudiant français se résoudre à de la paperasse administrative assez importante. L’université où il souhaite étudier peut lui demander de passer un test écrit pour évaluer ses compétences en anglais. D’autres exigent un certificat de langue comme le TOEFL ou le TOEIC.
Ils devront se procurer également un visa étudiant auprès du consulat égyptien en France en présentant divers documents comme un passeport ainsi qu’une copie, une photo d’identité, un formulaire de demande, un certificat d’absence d’infection par le VIH, un certificat d’inscription dans une université égyptienne, une lettre d’invasion de l’université, un reçu des frais de scolarité ainsi que la réception du paiement des droits de visa.
Si l’étudiant est âgé de moins de 18 ans, il doit également présenter une procuration notariée des deux parents ainsi que l’original et la copie de l’acte de naissance.
En général, cela prend trois semaines pour avoir connaissance de la décision d’octroi ou non du visa étudiant.
Attention, à l’arrivée en Egypte, chaque étudiant doit s’enregistrer à la migration.
Le coût des études en Égypte
En Egypte, les frais de scolarité varient beaucoup. Dans les universités publiques, l’enseignement universitaire en Egypte est gratuit. Le gouvernement a pour devoir de le développer et de le financer. Le coût des études correspond donc aux seuls droits d’inscription qui varient selon les établissements et les filières de formation. Par contre, il faut prévoir entre 3000 et 6000 euros pour une année d’études dans les universités privées. Parfois, jusqu’à 17.000 dollars par an pour l’Université Américaine du Caire, la plus chère du pays.
En revanche, pour les étudiants étrangers, les coûts seront beaucoup plus élevés mais dépendent du choix de l’université.
La vie étudiante en Egypte
En tant qu’étudiant expatrié en Egypte, il faut être conscient que le pays est musulman. Cela implique que l’alcool y est proscrit dans les bars et sur la voie publique et qu’il est difficile de s’en procurer sauf dans certains endroits, notamment dans le quartier français du Caire. De la même manière, les boîtes de nuit sont présentes uniquement dans les quartiers d’expatriés.
Pour autant, la culture du café y est très répandue. Les étudiants s’y rassemblent pour discuter autour d’une chicha ou d’une boisson caféinée.
Le coût de la vie y est très avantageux pour les Français. Un euro équivaut à 35 livres égyptiens environ.
Pour les étudiants français qui le souhaiteraient, un café au Caire a pignon sur rue et est le repère favori des Français : le Halawa Cafe, situé dans le quartier Saad Zaghloul.