Elle sera à l'affiche dans Eddie Reynolds y Los Angeles de Acero du réalisateur Gustavo Moheno, en salles le 28 août prochain. Aux côtés de Damián Alcázar notamment, la comédienne française tient son premier petit rôle au cinéma mexicain.
« J'ai choisi le milieu artistique parce que c'est ce que j'ai toujours voulu faire. » Si ces mots font sens, leur signification et leur pertinence n'en sont que plus importantes lorsqu'ils sont prononcés par Maïlys Guibert. Avant d'être face aux objectifs des photographes et face aux caméras, la jeune femme a dû patienter. Dans un premier temps, elle use les bancs de la faculté Panthéon-Sorbonne. Elle y obtient un master 2 de droit fiscal « pour faire plaisir aux parents », avoue-t-elle. Mais là n'est pas sa voie. « On nous rabâche sans cesse qu'il faut faire de longues études, qu'il faut être diplômé. C'est dommage, en France, on ne considère pas les carrières artistiques comme de vrais métiers. J'ai l'impression qu'au Mexique les gens y croient plus alors que le statut d'intermittent n'existe même pas », estime Maïlys.
Maïlys Guibert a posé ses valises à Mexico il y a maintenant deux ans et demi.
(Photo Mauricio Arouesty)
En parallèle de ses années d'études de fiscaliste, elle commence à se former en tant que comédienne. Chez Jean Laurent Cochet où elle s'exerce au théâtre, puis au sein de l'école Acting International (où elle apprend à jouer face à la caméra). Au cours d'un stage à Paris, elle fait la connaissance d'un acteur mexicain. Ce dernier la présente à d'autres amis acteurs et réalisateurs du milieu cinématographique mexicain. Son histoire avec le Mexique démarre et selon elle, il s'agit d'un pays « agréable, dans lequel toutes les conditions (cadre, nature, loisirs, coût de la vie NDLR) sont réunies pour pouvoir développer ses activités dans de bonnes conditions ».
Une carrière en pleine progression
Cela fait maintenant plus de cinq ans que la Parisienne d'origine se consacre à sa vie d'artiste. Pendant un an, elle vivote entre terre gauloise et terre aztèque en fonction des propositions dont elle est l'objet. Des allers-retours entre les deux capitales, jusqu'à ce qu'elle décide à poser ses valises à Mexico il y a maintenant deux ans et demi. Elle compte une bonne douzaine de courts-métrages, quelques longs-métrages et des épisodes de séries dans lesquels elle apparaît ou tient un rôle principal. « Mon problème pour jouer au Mexique : que les employeurs trouvent souvent que je n'ai pas l'air très française et que je pourrais être une Mexicaine du nord. Du coup, ils ont du mal à m'accepter pour des rôles de francophones et me demandent de neutraliser totalement mon accent. » Elle poursuit : « Ici, il faut batailler pour que le milieu artistique accepte qu'en France nous ne sommes pas toutes blondes aux yeux bleus ».
En attendant que sa carrière prenne un autre tournant, Maïlys s'essaye également au « modeling » et à de rares défilés de mode. Une activité qu'elle pratiquait déjà lorsqu'elle était encore à Paris, au même titre que les tournages dans les publicités télévisées. Cavalière aguerrie, la jeune actrice attend la sortie de projets qui ont été tournés récemment sans pour autant descendre de selle ni ralentir la cadence.
Avant de devenir actrice, Maïlys a décroché un master 2 de droit fiscal à Paris. (Photo DR)
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Erwan Schiex-Engama (Lepetitjournal.com/mexico) Lundi 6 juillet 2015