Milan est Musique !

Les talents de la musique contemporaine envahissent Milan et ses lieux iconiques. Au programme : plus de 20 performances sonores jusqu’au 10 juin, de la Scala au Pirelli Hangar Bicocca, et à vélo !

Le grand festival Milano Musica, arrivé à sa 32ème édition, revient à partir du 5 mai en mettant à l’affiche de renommés compositeurs du 20e siècle avec des talents contemporains, offrant un ambitieux dialogue entre les siècles.
Le titre de cette nouvelle édition « Azioni fuggitive » (Actions fugitives) reflète le programme qui se déroule autour d’un véritable parcours musical du 5 mai au 10 juin. La manifestation, née en 1990 pour divulguer l’exubérant panorama du 20e siècle, s’est développée au fil des ans en impliquant les institutions milanaises, qui se transforment pour l’occasion en scènes parfois insolites.

Des concerts dans des lieux iconiques de Milan

L’action la plus « fugitive » est sans doute celle du « concert des cyclistes ». Pas moins de 111 musiciens monteront en selle, munis de petits instruments à percussion, pour pédaler dans les rues de Milan, de la Fabbrica del Vapore vers le Parc Sempione, pour jouer le spectaculaire morceau de l’argentin Mauricio Kagel (Une braise, action fugitive pour 111 cyclistes, de 1996).
La Scala et la Bicocca, le théâtre Elfo Puccini et la Fabbrica del Vapore, le Conservatoire Verdi, le Palazzo Reale et le Meet Digital Center accueilleront les grands noms du 20e siècle. Et c’est le Hangar Bicocca qui ouvrira le festival le 5 mai avec quatre quatuors à cordes.
Le 7 mai, Michele Gamba dirigera l’Orchestre symphonique national de la Rai à la Scala. Deux autres concerts « fugitifs » auront lieu à l’Elfo avec Les Percussions de Strasbourg dans un programme sur la métaphore japonaise sur la pluie (15 mai) et l’Ensemble Ars Ludi le 22 mai. Et pour ceux qui aiment le grand cinéma, ne pas rater la projection de Metropolis de Fritz Lang avec la relecture de la colonne sonore performée par Edison (11 mai à l’Elfo Puccini).

Le Palazzo Reale transforme sa salle des Huit colonnes pour accueillir l’octuor de contrebasse Ludus Gravis. Et grand final le 10 juin, avec Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann, joué par les interprètes du Conservatoire Giuseppe Verdi. Un chef-d’œuvre composé dans le camp de concentration de Terezin, comme un acte de résistance et de liberté.