L’un des titres les plus représentés de Gaetano Donizetti, La fille du régiment, s’apprête à animer la scène du Teatro Donizetti, récemment restauré. Une représentation en français, mais aux couleurs cubaines, les 21 et 26 novembre, ainsi que le 3 décembre.
Troisième opéra en scène du festival Donizetti, La fille du régiment signe dans le théâtre restauré de Bergame, le retour de l’un des titres les plus connus et représentés de Gaetano Donizetti : dimanche 21 novembre (15h30), vendredi 26 novembre et 3 décembre à 20h.
La fille du régiment a comme protagonistes deux chanteurs parmi les plus acclamés d’aujourd’hui pour ce répertoire : le tenor John Osborn (Tonio), le bariton Paolo Bordogna (Sulpice), la soprano espagnole Sara Blanch dans le rôle de Marie.
Donizetti est le seul compositeur d'opéra italien à avoir été invité à écrire pour l'Opéra-Comique de Paris. Présenté pour la première fois en 1840, La fille du régiment a tout de suite été très appréciée sur les scènes du monde entier. L’Opéra se distingue notamment par ses moments irrésistibles consacrés aux prouesses tant du soprano que du tenor, et sa particularité qui fait interagir des éléments historiques, patriotiques et sentimentaux autour d’une protagoniste féminine tant joyeuse que résolue.
Du chant en français, au souffle cubain
La nouvelle production de l’opéra est signée par le jeune metteur en scène cubain Luis Ernesto Doñas, les scènes d’Angelo Sala, les costumes de Maikel Martinez, les chorégraphies de Laura Domingo et les lumières de Fiammetta Baldiserri. Le décor, coproduit par le Théâtre Lyrique national de Cuba, crée une atmosphère aux couleurs des caraïbes en référence à la récente histoire cubaine.
La fille du régiment permet par ailleurs de renouveler le partenariat lancé en 2019 avec le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française -, une institution italienne qui a son siège à Venise, et qui depuis 2009 propose la redécouverte du répertoire musical romantique français. Alexandre Dratwicki, directeur artistique du Palazetto Bru Zane, a suivi le Chœur de l’Académie de la Scala en tant que coach linguistique, pour assurer la préparation la plus correcte du chant en français.
« Cette production de La fille du régiment adopte un souffle cubain se déroulant dans l'univers pictural de Raúl Martínez, un artiste qui a raconté la Révolution à Cuba dans les années 60 avec une vision résolument pop, en contraste avec les directives culturelles du régime », explique le metteur en scène. « Le monde des jeunes, de Marie et Tonio, est envahi par les couleurs, contrairement au noir et blanc qui décrit plutôt les vieux conservateurs, comme la marquise de Birkenfeld. Contre la grisaille du monde passé, les camarades de Marie manient non pas des armes, mais des pinceaux : un régiment d'artistes qui fait exploser la seule chose que l’on aime, à savoir les couleurs. Dans le spectacle, émerge également la confrontation et le choc entre la personne et les structures sociales : tant Marie que Tonio se retrouveront confrontés à un monde de règles du passé. La fille du régiment, c'est donc aussi l'histoire de comment les jeunes, les adolescents lorsqu'ils deviennent adultes doivent apprendre à se mesurer à la société et à ses règles », ajoute Luis Ernesto Doñas.
Un prologue en plein air
Cette année s’accompagne d’une grande nouveauté dans la programmation du festival : un pre-opéra, sorte de prologue en plein air qui débutera une heure avant le début du spectacle dans le contexte du Sentierone et de piazza Cavour (espaces situés devant le Teatro Donizetti). Le même metteur en scène que La fille du régiment, Luis Ernesto Doñas, offre ainsi au public et aux passants une brève avant-première du spectacle.
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1) Sélectionner le prix « Amici di Donizetti » ; 2) insérer le code GAETANO21.
Prix initial : de 110 à 30 euros.