Les principales entreprises françaises présentes dans le Piémont se sont réunies ce lundi à Turin, en présence de l’ambassadeur de France en Italie Martin Briens, du consul général de France à Milan François Bonet, et de plusieurs institutions italiennes. Une occasion de rappeler leur poids économique – la France est le premier investisseur dans le Piémont – mais aussi de partage quant aux opportunités et problématiques dans la région.
Les rapports économiques entre la France et le Piémont étaient au cœur d’une rencontre entre une quinzaine d’entreprises françaises solidement implantées dans la région et les institutions locales, lundi 18 novembre. Pour la première fois à Turin, les principales entreprises françaises implantées dans le Piémont se sont réunies pour rencontrer les institutions régionales, en présence de l’ambassadeur de France en Italie, Martin Briens. L’événement, organisé par l’ambassade de France en Italie, le consul général de France à Milan, François Bonet, et le consul honoraire de Turin Emanuele Chieli, s’est tenu sur le nouveau campus de l’ESCP Business School à Turin, en présence également de Pierric Bonnard, directeur de Business France en Italie.
L’implantation des entreprises françaises dans le Piémont
La présence française est importante dans le Piémont, notamment du fait de sa proximité géographique avec l’Hexagone. Près d’un tiers (27,5%) des sociétés étrangères locales sont françaises, avec près de 200 filiales.
Lundi, la table ronde a rassemblé quinze de ces entreprises solidement implantées sur le territoire. L’Oréal Italia, avec son site de production à Settimo Torinese ; Cartier Italia, avec son site de production qui compte 12O artisans, ou encore Kering Italia avec son important pôle logistique et un site de Gucci à Novara. Michelin Italia était également présent, l’entreprise ayant son siège italien ainsi que deux sites de production dans le Piémont, dont celui de Cuneo qui est le plus important du groupe, avec un total de 3.800 emplois dans la région.
Citons également, Alstom Ferroviaria avec un site de production à Turin, et 1.300 emplois dans le Piémont sur 4.500 en Italie, ainsi que SNCF Italia qui prépare son développement en Italie.
La table ronde a aussi vu la participation d’Emeis Italia (ex Orpea) avec son siège près de Turin et plusieurs structures dans le Piémont, Valeo Italia (siège italien à Turin, 1.000 emplois), Petit Forestier Italia (siège italien à Turin), Framatome Italia, Midas Italia, Synergie Italia (160 agences en Italie, siège italien à Turin) et Soverency.
Une région favorable aux investissements étrangers
La France est le premier investisseur dans le Piémont. Et au cours des dernières années, les investissements français ont dépassé les 500 millions d’euros sur le territoire.
Face aux institutions, les dirigeants des entreprises françaises présentes ont souligné la qualité de l’accueil des entreprises étrangères et apprécié le soutien de la région, de la Chambre de commerce, de confindustria et de l’Unione degli industriali di Torino.
Les dirigeants ont également soulevé leurs besoins, notamment d’une main-d’œuvre qualifiée, d’un espace et sécurité réglementaire et juridique, ou encore d’un terrain pour la SNCF Voyages Italia, afin d’investir pour mener à bien son projet de développement dans la Péninsule. Le coût excessif de l’énergie a par ailleurs été évoqué.
Les échanges commerciaux France-Piémont en chiffres*
- En 2023, le volume d’échanges entre la France et le Piémont a dépassé les 16,5 milliards d’euros.
- Piémont --> France : 9,7 Md€ (15,3% des exportations totales du Piémont), la France est le 1er client de la région devant l’Allemagne et l’Espagne.
- France --> Piémont : 6,7 Md€ (13,7% des importations totales), la France est le 2ème fournisseur de la région après l’Allemagne.
*données 2023, Banque d’Italie