Un homme a été tué jeudi en Nouvelle-Calédonie par un tir de gendarme lors d'un affrontement entre émeutiers et forces de l'ordre à Thio (est), portant à onze le nombre de décès depuis le début mi-mai des troubles dans l'archipel, a indiqué à l'AFP le procureur de Nouméa.
Un homme a été tué jeudi en Nouvelle-Calédonie par un tir de gendarme lors d'un affrontement entre émeutiers et forces de l'ordre à Thio (est), portant à onze le nombre de décès depuis le début mi-mai des troubles dans l'archipel, a indiqué à l'AFP le procureur de Nouméa.
Un gendarme a été blessé à la suite d’un jet de pierre, qu'il a reçue dans le visage, lors d'une opération de déblaiement d'un pont à Thio. Les gendarmes ont ensuite été pris à partie et essuyé plusieurs coups de feu, selon le procureur, Yves Dupas.
Plusieurs tirs de riposte ont ensuite été effectués, blessant deux émeutiers, dont un est mort durant son transfert à l’hôpital, a précisé le procureur de la République.
"Plusieurs enquêtes" ont été ouvertes pour faire la lumière sur ce décès, a indiqué le procureur, ajoutant qu'il publierait dans la journée un communiqué plus détaillé sur ces faits.
La sécurité n'est pas totalement rétablie en Nouvelle-Calédonie, où les affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre liés à la réforme du corps électoral ont débuté le 13 mai dernier.
Une situation toujours suffisamment tendue pour justifier, aux yeux du Haut-commissariat, le maintien d'un couvre-feu de 22H00 à 05H00, de même que l'interdiction du port et du transport d'armes et la vente d'alcool.
Les violences qui touchent la Nouvelle-Calédonie depuis trois mois, et ont provoqué la mort de onze personnes, dont deux gendarmes, ont entraîné une importante vague de départs. Encore difficile à quantifier, le phénomène inquiète en raison de ses lourdes conséquences potentielles, notamment sur le système de santé.
Selon les chiffres du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les destructions, pillages et incendies ont causé au moins 2,2 milliards d'euros de dégâts.