Fatigués par la routine, en quête de nouvelles aventures ou juste envie de changer d’air, vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir tout quitter et partir vous installer au soleil. Mais avant de donner votre lettre de démission et de vendre vos meubles (oui, oui vous là ! je vous vois !), faisons un petit récap sur la situation du marché de l’emploi, ses conditions et la possibilité d’être à son compte.
Le marché de l’emploi en Nouvelle-Calédonie
Le secteur public en Nouvelle-Calédonie emploie environ 30% des salariés. Les 70% restant appartenant au privé. La répartition de l’emploi est inégale entre les provinces : 80% de l’emploi se situe dans la province Sud contre 15% dans la province Nord et 5% dans celle des îles Loyauté. Aussi, sera-t-il plus facile pour vous de trouver quelque chose autour de Nouméa. Il faut aussi noter que quatre domaines d’activité représentent à eux seuls plus de la moitié des offres d’emploi déposées :
-le bâtiment (les travaux publics et l’extraction) ;
-la mécanique, l’électricité, l’électronique ;
-le transport et la logistique ;
-les services administratifs et commerciaux.
Mais, faute de main d’œuvre qualifiée, certains secteurs peinent à recruter notamment la santé, l’hôtellerie ou l’intervention sociale. Côté entreprises, le territoire compte majoritairement des TPE (Très Petites Entreprises), des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et des patentés ou entrepreneurs sans salariés. Seules une trentaine d’entreprises ont plus de 200 salariés. Parmi elles, la Société Le Nickel « SLN », qui est la plus grosse entreprise calédonienne (le secteur du nickel n’employant pourtant que 4% de l’emploi), suivie de l’ « OPT » (Office des Postes et des Télécommunications), « Air Câlin » et « Enercal » (Énergie).
Les conditions de travail en Nouvelle-Calédonie
La semaine de travail est à 39 heures. Le SMG mensuel (Salaire Minimum Garanti) est de 156 568 FCFP, soit 1 204 euros, quant au SMAG (Salaire minimum agricole garanti) le salaire mensuel brut est de 136 086 francs (environ 1 134 euros).
Même si les salaires varient selon les métiers (et sont plus élevés dans le Nord), comme vous pouvez le constater, ils sont néanmoins plus bas qu'en France métropolitaine. Et, il faut savoir qu’à compétences égales, un natif du territoire sera toujours préféré à un expatrié. Cette promotion de l’emploi local est due au statut spécifique de la Nouvelle-Calédonie.
En effet, l’accès à l'emploi fonctionne sur le principe de la préférence locale. Cela signifie que les personnes habitant depuis un moment en Nouvelle-Calédonie passent en priorité. Si vous vivez en Nouvelle-Calédonie plusieurs années, vous pouvez postuler à toutes les offres. A l'inverse, si vous venez de vous installer, vous ne pouvez accéder qu'aux offres connaissant une extrême difficulté de recrutement local. Pour connaître la durée de résidence minimale permettant d'obtenir un emploi non pourvu, il faut se référer au Tableau des Activités Professionnelles (accord collectif interprofessionnel mis en place par des partenaires sociaux).
Pour ceux qui pensent déjà à leurs vacances, oui, les jours fériés sont les mêmes qu’en métropole à ceci près qu’il faut, ici, en ajouter 1 de plus : le 24 septembre (fête de la citoyenneté) !
Alors heureux ?
Se déclarer comme travailleur indépendant en Nouvelle-Calédonie
Toute personne morale ou physique ayant une industrie, un commerce ou exerçant une profession à son compte doit payer un impôt direct qu’on appelle « patente » (en métropole il s’agir de la taxe professionnelle). Les sociétés, tout comme les exploitants individuels, sont soumis à cette taxe.
Attention, cette taxe n'est pas un droit d'exercice. Pour avoir ce droit, il faut, dans les 15 jours, vous enregistrer soit :
- au Registre du commerce et des sociétés (RCS) pour une activité commerciale avec des locaux et/ou production de marchandise (hôtel, restaurant, coiffeur, achat/revente de matières premières, fabrication, construction, etc...)
- soit au RM (Répertoire des métiers) pour une activité artisanale (en surplus du RCS si nécéssaire).
Pour une activité libérale (médecin, sage-femme, infirmière, avocat, architecte, artiste, photographe, consultant, sportif professionnel) où vous ne produisez pas de marchandise commerciale, il faut se rendre au RIDET (Répertoire d’Identification des Entreprises et des Etablissements) ou à la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie).
Côté assurance maladie, si vous êtes le gérant d'une société, ou si vous êtes en nom propre, il faudra penser à vous affilier au RUAMM (Régime unifié d'assurance maladie maternité). Votre cotisation sera ensuite calculée en fonction de votre chiffre d’affaires.
Le droit au chômage en Nouvelle-Calédonie
Les ASSEDICS n’existent pas en Nouvelle-Calédonie, l’assurance chômage est gérée par la CAFAT.
Comme la CAFAT est un organisme propre à l’île, pour avoir droit à l’assurance chômage, il faut avoir cotisé et donc avoir travaillé sur le territoire pendant neuf mois ou 1 521 heures. Si vous pensiez toucher votre chômage en arrivant de métropole, vous pouvez oublier. Lorsque vous quittez la France, vos droits sont suspendus pour 3 ans et seront « réactivés » à votre retour (si vous décidez de revenir bien sûr). En général, l’allocation chômage équivaut à 75% du salaire minimum mensuel. Enfin, le RMI n’existe pas.
Quelques liens utiles pour votre recherche d’emploi en Nouvelle-Calédonie :
Bien sûr vous pouvez arriver sur le territoire sans emploi et tenter votre chance mais il apparait qu’en cherchant à distance c’est plus facile. A vous de voir ! Et comme on est sympa, pour vous aider voici quelques liens : emploi.gouv ; annonces.nc ; drhfpnc et l'emploi.nc.