Édition internationale

Des agneaux de Nouvelle-Zélande dans les assiettes pour Pâques

À l’approche de Pâques, les Français commencent à faire leurs achats pour élaborer le menu du jour. L’agneau pascal fait partie des traditions bien ancrées en France, même si celle-ci est en baisse, notamment chez les plus jeunes. Comme c’est le cas depuis plusieurs années, cet agneau viendra une nouvelle fois de Nouvelle-Zélande pour des raisons économiques.

Agneau sur l'herbeAgneau sur l'herbe
© Bill Fairs sur Unsplash
Écrit par Lucas Pirart Gutierrez
Publié le 16 avril 2025, mis à jour le 17 avril 2025

 

En plus des traditionnels chocolats cachés dans le jardin, l’agneau pascal est un des incontournables des traditions de Pâques. Elle connaît pourtant un recul chez les moins de 35 ans, qui représentent seulement 4 % des consommateurs d’agneau lors de ce jour de fête. Elle a toujours autant de succès chez les plus âgés de 65 ans et plus, puisqu'à eux seuls, ils représentent la moitié des consommateurs d’agneau à Pâques. C’est donc une tradition encore très vivante chez les seniors.

Une nouvelle fois encore, la majorité des agneaux servis dimanche viendront de Nouvelle-Zélande. Ce pays, loin géographiquement de la France, exporte chaque année ces agneaux à des prix très compétitifs. En effet, cette viande néo-zélandaise est la moins chère du marché, avoisinant les dix euros le kilo. Durant son transport en bateau, l’agneau n’est pas congelé. Il est gardé au frais sous vide entre -1 et -2 degrés. À son arrivée en Europe, il a toujours le même état de fraîcheur que lors de son abattage huit à dix jours plus tôt.

 

Des grandes exploitations et des objectifs différents

La raison de cette grande quantité d'exportation vers l'Europe est double. La première est qu'en Nouvelle-Zélande, les tailles d'exploitation sont nettement plus grandes qu’en France. Avoir plusieurs milliers d’agneaux est une taille d'exploitation normale là-bas, contrairement à l’hexagone. Cette différence permet de faire baisser les coûts de production. La deuxième raison est que, dans le pays de l’Océanie, les troupeaux d’agneaux sont d’abord exploités pour leurs laines. Les agriculteurs vivent de cette vente et peuvent donc vendre la viande à un prix plus bas.