Concert : Joie de Vivre, New Zealand Herald Premier Series

Dans le cadre des séries Joie de Vivre organisées par Auckland Philarmonia, la Nouvelle-Zélande aura la chance d’accueillir Louis Schwizgebel, pianiste francophone de renom le jeudi 12 septembre à l’Auckland Town Hall. Nous avons eu la chance de le rencontrer en amont de cette date à ne pas manquer !

Comment est née cette passion pour la musique ?

Issu d’une famille d’artistes visuels (peintres) pour qui la musique classique a toujours été une passion, j’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans. J’ai commencé par des cours particuliers à ce très jeune âge, et ai très vite su que je voudrais en faire mon métier.

J’ai eu la chance d’étudier à travers le monde, notamment en Suisse au conservatoire de Lausanne, à Genève puis à Berlin pendant 2 ans. Je suis ensuite allé aux Etats-Unis à New York à la Juilliard School et puis à Londres où je suis rentré à la Royal Academy of Music.

Quel type d’enseignement musical avez-vous suivi ?

Plusieurs professeurs m’ont accompagné tout au long de ma carrière. Ils sont nombreux : certains diront que c’est mieux d’avoir un seul professeur et une seule direction car on peut se perdre quand on a trop d’avis différents, mais je pense qu’avec le temps, cela devient au contraire très enrichissant afin d’avoir plusieurs perspectives et de multiples approches. Je pense que chacun est en fait son propre professeur, si l’on arrive à faire la synthèse de ce que l’on apprend. Aujourd’hui, je suis très reconnaissant d’avoir connu différents types d’enseignements et j’ai suffisamment de bagages pour transmettre à mes élèves de Genève où j’enseigne depuis 4 ans.

Cette profession vous a fait beaucoup voyager, quels sont les voyages forts dont vous vous souvenez particulièrement ?

J’ai beaucoup joué en Asie, aux Etats-Unis mais j'ai gardé un souvenir particulièrement fort de la région, ayant joué en Australie et en Nouvelle-Zélande dans le cadre de ce même projet avec Auckland Philarmonia. Le format de ce type de projet est très standard : je le joue régulièrement et ai déjà enregistré les œuvres choisies donc nous n’avons pas besoin de beaucoup répéter. Nous nous réunissons pour une répétition et une générale. Avec un orchestre professionnel de cette qualité, c’est en général amplement suffisant. 

Comment s’est passe la genèse de ce projet ?

Tous mes concerts sont organisés par mon agent. Souvent pour la programmation d’un concert de ce type, le chef d’orchestre va se mettre d’accord sur leur soliste et sur le programme, je ne suis donc que très peu impliqué. S’il s’agissait d’un récital, je serai en général plus impliqué dans la programmation.

Ne manquez donc pas ce fabuleux programme :

Ravel : Le Tombeau de Couperin

Saint-Saëns : Concerto pour piano n°2

Takemitsu : Trois bandes originales pour cordes

Poulenc : Sinfonietta

Le Tombeau de Couperin de Ravel est un hommage intemporel à son prédécesseur baroque, avec ses tonalités et ses couleurs orchestrales familières, parsemé d'une mélancolie sous-jacente.

Le Concerto pour piano n°2 de Saint-Saëns est moins complexe, mettant en avant le pianiste dans un éblouissant déploiement de virtuosité. Le pianiste suisse Louis Schwizgebel saura certainement briller avec cette pièce toujours très appréciée.

 

Takemitsu, le compositeur préféré du cinéaste Kurosawa, a écrit une musique de film aussi visionnaire et puissante que sa musique de concert. Cette suite lyrique de bandes originales puise ses influences dans le jazz des années 1950 et la valse viennoise. Et la Sinfonietta de Poulenc, merveilleuse et pleine d'esprit, bien que rarement jouée, vous fera quitter la salle de concert de bonne humeur.

La musique de ce concert a été soutenue par Gene Dillman.

Veuillez noter que Samy Rachid remplace Nodoka Okisawa, initialement annoncée comme chef d'orchestre pour ce concert.