Fire au Blue Room
Holly squatte chez sa sœur cadette Lyss McGuire après s’être fait larguer par sa copine. Lyss, elle, commence une relation « sérieuse » avec Josh. Les deux sœurs ne sont pas du tout dans la même dynamique et pour corser les choses elles ne se sont pas vues puis qu’Holly a quitté la maison de leur grand-mère où elle vivait et ceci sans explication.
Beaucoup de non-dits les séparent et quand elle se retrouvent sous le même toit, c’est le moment de panser les blessures et de reconnecter avec ce qui les unit.
Tout en finesse, cette histoire est criante de vérité. Il y a beaucoup d’amour derrière la rudesse des mots.
Les relations entre frères et sœurs sont souvent compliquées, ici c’est l’histoire d’une famille aborigène, cela rajoute un soupçon de complicité dans les relations mais aussi beaucoup de chaleur, notamment avec une danse, celle des Willy Wagtail (Djiti Djiti) qui ouvre et clôture la pièce.
Cette pièce reflète à merveille l’ambivalence d’un théâtre multiculturel : une histoire qui pourrait être celle de n’importe qui et toutes les nuances qui n’en font pas l’histoire de n’importe qui.
Old film de Night Shyamalan avec Gabriel Garcia Bernal
En vacances dans les tropiques, une famille prévoit de passer la journée sur une plage désertique et isolée, qui semble être un petit coin de paradis. Ils vont se retrouver pris au piège, prisonnier de cette plage et aussi du temps qui passe à une vitesse fulgurante.
Le réalisateur nous confronte au temps qui passe à travers des personnages qui vieillissent à vue d’œil, dans un huis clos aux combinaisons multiples. Cependant il manque un peu de substance à cette histoire, ce film n’est pas à la hauteur du Sixième sens. Il nous laisse aussi un peu perplexe sur le genre de cette histoire, pas vraiment un thriller ni un film d’horreur, juste une plage mystérieuse.
Exposition Gilgai par Claire Beausein
La galerie Linton and Kay à Subiaco expose une nouvelle fois l’artiste Claire Beausein (qui n’est pas française) pour une exposition très différente de la précédente. Après la blancheur du papier washi et l’indigo, c’est les paysages du Nord-Ouest de l’Australie qu’elle nous fait découvrir. Claire travaille le papier, elle a appris différentes techniques en Suisse et au Japon lors de périodes de spécialisation. Ces œuvres combinent découpage et collage, gaufrage, aquarelle et même quelques points de couture. Le résultat est bluffant, beaucoup de légèreté et de réalisme. Ces tableaux sont envoutants, on pourrait les regarder pendant des heures.
Borderline au Blue Room
Pas simple de faire un spectacle autour des maladies mentales, Evelyn Snook nous fait partager son expérience : comment devenir adulte avec un trouble de la personnalité limité ? (Borderline Personality disorder).
Vous participez à un voyage léger et d’une grande sensibilité ; anecdotes, émotions refoulées remontent à la surface mais dans un environnement confortable et inclusif. Be Gosper amène une touche de douceur avec ses mélodies jouées à la guitare en arrière-plan.
Le décor est minimaliste : des ombres chinoises tapissent l’environnement du moment, de sombres sentiments sont illustrés avec une projection de plastiques noirs, quelques séquences de souvenirs d’enfance filmés en super-huit amènent un brin de nostalgie.
C’est une belle performance, cette pièce sait vous émouvoir et ne vous laisse certainement pas indiffèrent.