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Sébastien Vallerie: Tête de liste Indépendance, Expérience, Proximité

Sébastien Vallerie Sébastien Vallerie
Écrit par Quitterie Puel
Publié le 20 avril 2021, mis à jour le 22 avril 2021

Les élections consulaires auront lieu le 30 mai. Pour l'occasion, lepetitjournal.com a rencontré Sébastien Vallerie, tête de liste du parti Indépendance, Expérience, Proximité #TeamFrançaisd'Australie. 

 

Pourriez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Sébastien Vallerie. Je suis arrivé avec mon épouse et ma fille en Australie en 2008. A cette époque je travaillais pour PwC en audit et mon épouse travaillait (et elle y travaille aujourd’hui encore) chez Accenture. Nous sommes tous deux diplômés de NEOMA Business School.

Avec nos trois enfants, nous sommes devenus australiens il y a six ans. Je suis resté très attaché à la France et j’ai voulu m’investir pour les associations et la communauté. En effet, passé le choc culturel des premiers mois, je me suis très rapidement impliqué auprès de la communauté française d’Australie via l’Alliance Française, la Chambre des Commerce, l’Union des Français de l’Etranger (UFE) mais aussi via des groupes plus fluides et polymorphes comme les représentants des écoles de commerce et c’est ainsi qu’est née mon envie de devenir conseiller des Français à l’étranger.

 

Pourriez-vous revenir sur cette appellation «conseiller des Français de l’étranger » ?

En 2014 nous avons été élus en tant que conseiller consulaire mais le mandat vient d’être reformulé récemment, il s’appelle désormais conseiller des Français de l’étranger. C’est beaucoup plus représentatif de ce que l’on est. On comprend mieux avec le titre de « conseiller des Français à l’étranger » que nous travaillons main dans la main avec le consulat au service des Français. Nous sommes donc les élus locaux des Français de l’étranger. Beaucoup a été fait mais il reste du travail pour faire encore mieux connaître et reconnaître ce nouveau mandat local, bénévole, porté par la passion d’élus qui cherchent à défendre les intérêts de leurs compatriotes. Pour cette deuxième élection, il y a plus de listes, ce qui montre qu’il y a un intérêt grandissant pour ce mandat. 

 

De manière générale, il y a donc un intérêt plus important des expatriés Français pour ce rôle de conseiller des Français de l’étranger ?


Oui c’est une tendance globale qui n’est pas spécifique à l’Australie. Les élections consulaires sont une élection locale (même si pour nous la localité c’est l’Australie, un pays qui donc la taille d’un continent !) et collective. Il ne faut pas se tromper : être conseiller des Français de l’étranger n’est pas un métier mais avant tout un engagement au service de nos compatriotes, on travaille beaucoup et on a de la chance que ça se passe très bien en Australie avec le réseau consulaire. Nous sommes élus pour toute l’Australie ainsi que pour Fidji et la Papouaise Nouvelle Guinée. Comme l’Australie est un pays continent, il faut bien prendre en compte qu’il y a des spécificités pour tous les Etats même si nous parlons d’une communauté française. Personnellement, en tant que conseiller, j’ai toujours tenu à me déplacer dans les États au moins une fois par an, c’est très important pour moi d’être sur le terrain.

 

Comment décririez-vous le rôle de conseiller des Français de l’étranger ?

Nous sommes élus pour l’ensemble des Français qui vivent en Australie. Notre rôle englobe différentes dimensions : une dimension communautaire en défendant les intérêts des Français d’Australie, une dimension d’accessibilité en étant des élus de terrain et une dimension technique car il y a tout un ensemble de commissions ou de conseils consulaires dans lesquels nous siégeons aux côtés de la consule générale. Quelques exemples : nous allouons en commission les bourses scolaires pour les établissements du réseau de l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), nous apportons notre soutien au tissu associatif des Français de l’étranger (STAFE)… A Perth, le « Bonjour Perth Festival » a par exemple bénéficié d’une commission en 2019. Nous siégeons dans les comités d’établissement des écoles françaises ainsi que dans les commissions des affaires sociales.

Un point central de notre activité réside dans le conseil consulaire plénier qui a lieu tous les six mois et dont les comptes rendus sont publics (Comptes rendus des conseils consulaires - La France en Australie (ambafrance.org)). La consule générale nous présente alors un rapport sur la situation de notre circonscription consulaire couvrant l’ensemble des thèmes: éducation, affaires consulaires et administrative, affaires sociales, sécurité, statistique et actualité de notre communauté… C’est très constructif car nous réussissons à nous aider mutuellement pour faire avancer les problèmes sociaux. Cela nous permet de suivre l’avancée de nos combats. En exemple concret d’avancée, nous pouvons par exemple citer la domiciliation permanente ici à Perth, d’une valise ITINERA permettant le recueil des passeports biométriques sans avoir à se déplacer sur la côte Est.

 

Quels sont les combats qui sont les vôtres ? 

En tant qu’élu local, nous cherchons surtout à être proche des Français. Personnellement, j’utilise énormément les réseaux sociaux et notamment Facebook. J’essaie de participer aux grands évènements (festifs, mémoriel, représentatifs, assemblées générales…) de la communauté. Enfin, en étant un élu local nous travaillons aussi avec les représentants nationaux (Députés et Sénateurs) des Français de l’étranger, en faisant remonter et en défendant des points. Par exemple, depuis 2014, j’ai été et reste l’un des plus fervents défenseurs du vote par internet pour qu’il soit rétabli, sécurisé et pérennisé ce qui est maintenant le cas. Une autre de mes batailles c’est la non-discrimination fiscale des Français en dehors de l’espace économique européen notamment en matière de CSG+CRDS sur les revenus immobiliers de source française, c’est clairement un point sur lequel on continue de se mobiliser parce qu’il y a des choses qui doivent encore bouger à Paris. En tant qu’élu local, nous pouvons faire avancer ces choses-là. Aussi, je me mobilise sur les retraites car pour les expatriés, il y a certains processus qui ne sont pas faciles à gérer depuis l’étranger. Enfin j’essaie aussi de participer aux bonnes relations franco-australiennes en toute modestie.

 

Avec la crise du Covid-19, quelle a été votre place ?

J’ai contribué à relayer au maximum l’information. J’ai également reçu et répondu à des dizaines d’interrogations directes. Nous avons par ailleurs en tant qu’élus, participé ou contribué à des réunions et consultations techniques tant en Australie qu’à Paris. 

L’ensemble du réseau consulaire, diplomatique, associatif et bénévole ainsi que nous, élus des Français de l’étranger, nous sommes tous collectivement mobilisés pour venir au mieux en aide à nos compatriotes Français dans le besoin. Ça a été un moment difficile et une épreuve pour de nombreuses personnes, il y a eu beaucoup de détresse humaine. Heureusement, l’Australie a pu bénéficier de trois vols A380 de rapatriement (depuis Perth, Sydney et Melbourne) ce qui a contribué à atténuer la pression. Les frontières sont toujours fermées et c’est douloureux pour beaucoup de personnes. On ressent beaucoup de tristesse et de fatigue.


Dans un contexte de crise de Covid-19, est-ce que vous pourriez être une personne référente ?

Oui bien sûr, j’ai tenté de diffuser l’information de Paris, du consulat en toute transparence et en toute efficacité. Oui en tant qu’élu je suis bien évidemment un point de contact et de relais pour les Français qui souhaitent avoir accès à l’information.

 

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