L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture a retenu dans sa liste de cette année, au cours de la 45ème session élargie de l’Organisation qui s’est déroulée à Rhiyad en Arabie Saoudite, le parc forestier situé entre le département de la Cuvette et celui de la Sangha, en République du Congo. C’est à la fois un massif forestier protégé, une réserve mondiale de biosphère, un site de tourisme vert et une zone de développement durable pour les populations concernées.
L’Unesco a sélectionné dans cette session 42 nouveaux sites, 33 culturels et 9 naturels, ce qui porte la liste globale à 1199 sites inscrits au patrimoine mondial. Parmi eux...
Le massif forestier Congolais d’ODZALA KOKOUA
La Faune
Le parc abrite une large population d’animaux d'espèces variées, et il est reconnu comme la zone ayant la diversité de primates la plus forte d’Afrique centrale.
Couvrant une surface de 1,3 million d’hectares, entouré d’une zone tampon de 4,2 millions d’hectares, ce parc créé en 1935 est l’un des plus ancien d’Afrique, et se situe au cœur de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Le site est caractérisé par des forêts au feuillage toujours vert (sempervirentes), des étangs d’eau douce et des marécages inondés de façon saisonnière, qui constitue un habitat idéal pour une faune unique.
Il abrite environ 7.500 gorilles, 5.000 éléphants de forêt, et 450 espèces d’oiseaux. Des lions, des buffles, qui sont pourtant des espèces vivant généralement dans les savanes, y ont élu domicile, ainsi que des chimpanzés et autres primates forestiers.
La gestion du parc d’ODZALA KOKOUA
Depuis 2010, le gouvernement congolais a confié la gestion du parc à African Parks dans le cadre d’un partenariat public-privé. Cette organisation à but non lucratif gère 22 aires protégées dans 12 pays, couvrant plus de 20 millions d’hectares.
L’organisation a pour objectif de sécuriser et protéger la faune et les zones sauvages des parcs naturels dont elle a la charge. Elle met l’accent sur l’équilibre financier dans le fonctionnement du parc et sur le développement économique des communautés avoisinantes, pour assurer la viabilité à long terme du parc sur le plan écologique et social.
Elle prône l’application stricte de la loi, notamment face au braconnage qu’elle combat avec des moyens importants : en 2020, ses éco-gardes ont arrêté 72 braconniers et confisqué 25 tonnes de viande de brousse. Elle favorise la conservation de la biodiversité fragilisée par l’extension des activités humaines. Elle a pour autre pilier le développement communautaire notamment par l’éducation, et le développement d’activités génératrices de revenus, le soutien au tourisme et la gestion efficace des infrastructures.
Le parc dispose de trois lodges touristiques de haut de gamme à Lango, Mboko et Ngaga. Ils génèrent les ressources indispensables au parc et aux communautés voisines. Cela donne la possibilité de découvrir ce joyau récemment reconnu par l'Unesco.