Après trois journées de sommet qui ont connu une importante participation des acteurs issus de la République du Congo, et qui ont permis à plusieurs chefs d’Etat de s’exprimer à la tribune - alors que d’autres comme E.Macron et Lula ont témoigné de leur soutien au sommet avec des déclarations par vidéo - une déclaration finale commune a été diffusée, comportant les engagements pour l’avenir.
Les parties prenantes :
« Les Chefs d’État et de gouvernement des États des Trois Bassins de l’Amazonie, du Congo, et de Bornéo /Mékong /Asie du Sud-Est, se sont réunis le 28 octobre 2023 à Brazzaville, République du Congo, en présence des représentants mondiaux de l’ensemble des Etats et autorités nationales dans la conservation, la gestion durable et le développement durable des écosystèmes forestiers, à l’occasion du 2ème Sommet des Trois Bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales."
Ils ont adopté une déclaration commune finale, avec l’ambition de lancer le processus de coordination et de coopération entre les trois bassins et de constituer une coalition mondiale.
Après avoir présenté la situation des zones concernées, qui sont des aires de protection de la biodiversité, sont sous la menace directe des effets négatifs du changement climatique et souffrent de niveaux persistants de pauvreté, et après avoir rappelé les décisions prises antérieurement, notamment lors de la COP 27, les signataires de la déclaration finale du Sommet de Brazzaville ont pris les engagements suivants :
Les engagements
1. Reconnaitre l’utilité d’une coopération renforcée entre les trois bassins ;
2. Reconnaître la gestion souveraine de la biodiversité, des forêts et des ressources associées des pays qui composent les trois bassins, sans préjudice de l'ouverture à recevoir une coopération extérieure dans les enjeux prioritaires qu'ils définissent en cette qualité ou d'un commun accord au niveau régional et/ou des trois bassins ;
3. Développer ensemble des solutions ad hoc sur les plans institutionnel, diplomatique juridique, scientifique, technique et technologique, adaptées aux défis spécifiques de chaque Etat et de chaque bassin ;
4. Mutualiser et capitaliser sur les connaissances, les expériences, les ressources et les acquis existants dans chacun des bassins ;
5. Associer, dans une logique inclusive, l’ensemble des Etats et autorités nationales, incluant les peuples autochtones, les jeunes, les femmes, la société civile, les organisations non gouvernementales, les milieux universitaires et de recherche, les collectivités locales et le secteur privé ;
6. Encourager la mobilisation financière et le développement de mécanismes de financement traditionnels et innovants ;
7. Instaurer un système de rémunération pérenne des services écosystémiques rendus par les trois bassins.
Dans son intervention retransmise le dernier jour, le président Macron déclarait de son côté :
Ce que je vous propose, c’est maintenant d’aller plus loin, de créer les conditions d’un partenariat véritablement international pour la protection des trois bassins.
C’est un partenariat environnemental, mais c’est aussi un partenariat économique.
( Emmanuel Macron)