Grâce au soutien de Palazzetti, la restauration de la cheminée et des statues allégoriques du Salon d'Ercole du Palais Farnèse à Rome, siège de l'Ambassade de France en Italie, est en cours.
La France prend soin du Palais Farnèse, siège de son Ambassade à Rome. Après le lancement du chantier de rénovation de la façade et de la toiture, lancé en 2021 et d'une durée de 5 ans, les réparations sur les carreaux de terre cuite de l'étage noble du palais ou encore la restauration de la fresque du Dominiquin, c’est au tour du Salon d’Ercole de se refaire une beauté. Plus précisément, de l’imposante cheminée et des statues allégoriques qui y trônent.
Les deux sculptures, arrivées au Palais Farnèse en 1628 en provenance du monument funéraire de Paul III, son grand-père, à Saint-Pierre, rappellent la glorieuse ascendance du cardinal.
L'œuvre d'art semble être pour Vignola, chargé après la mort de Michel-Ange de meubler l'édifice, un moyen d'affirmer son talent et de mettre en pratique ses théories. Les ornements supérieurs sont en effet similaires à ceux qui ornent la première page de son traité Regola delli cinque ordini d'architettura (Règle des cinq ordres d'architecture), publié pour la première fois en 1562. Bijou coloré dans un écrin parsemé de portraits d'empereurs romains, il est composé de divers marbres anciens, comme le porphyre ou le portasanta, soulignant ainsi le goût à l’ancienne qui l'imprègne. Les incrustations, très appréciées par Vignola, font référence à la technique artisanale italienne et plus spécifiquement romaine du marbre, qui revient à la mode au XVIe siècle. Le jeu entre les formes organiques du corps des figures féminines ou des coquilles de nautile, et celles droites et structurantes, permet de donner un certain rythme à l'œuvre. La couleur des marbres participe également à créer ce mouvement, leurs veines ou leur profondeur mettant en valeur chaque élément.
L'œuvre du Vignola s'inscrit dans une plus large tradition franco-italienne. Ces cheminées du Farnèse ont en effet inspiré divers architectes dont le français Charles-Antoine d'Aviler au cours du XVIIIe siècle.
La dernière grande restauration de ces trois ouvrages remonte aux années 1928-1929, sous la direction de l'architecte Emmanuel Pontremoli.
En se réjouissant de la restauration de ces trois oeuvres incontournables du Palais Farnèse, Christian Masset, Ambassadeur de France en Italie, remercie les sponsor le Groupe Palazzetti, et Fondaco Italia “qui interviennent dans une période de grande coopération entre la France et l’Italie pour la protection de notre patrimoine”.
Le chantier, qui a démarré le 14 avril, restera visible pour témoigner des différentes phases des travaux. L’oeuvre qui aura retrouvé toute sa splendeur, sera inauguré le 13 juin prochain.