Près d’un siècle après sa découverte et deux ans de travaux menés grâce au mécénat de la Maison Bulgari, le site sacré de Largo Argentina à Rome, où fut assassiné Jules César, se dévoile au public. Le lieu est érigé comme un musée à visiter avec un système de passerelles et deux zones d’expositions.
L’une des zones archéologiques les plus importantes de Rome, ouvre enfin au public, près de 100 ans après sa découverte. Au cœur de la ville, la zone sacrée de Largo Argentina, abrite des temples et des bâtiments des plus significatifs de l’histoire antique, comme la Curie de Pompée, un lieu marqué par la mort de Jules César, assassiné en -44 avant JC.
Un joyau archéologique de Rome
Découvert lors du réaménagement du quartier entre 1926 et 1929, le site archéologique composé de quatre temples n'était jusqu'alors visible que de l'extérieur et d'une hauteur d'environ cinq mètres, le niveau de la ville contemporaine. Deux ans de travaux, financés à hauteur d'un million d'euros par Bulgari, ont abouti à son ouverture tant attendue ce mardi.
Le site sacré et son histoire millénaire peut désormais être vu de près, grâce à des passerelles qui le rend accessible à tous pour visiter et parcourir les phases de son histoire, de l'époque républicaine à l'époque impériale et médiévale.
"L'une des zones les plus importantes et l'une des rares à être conservée de manière intacte à Rome est rendue aux citoyens et aux touristes permettant à chacun d'admirer un échantillon de l'histoire de plus de deux millénaires : de Rome républicaine à celle des empereurs, de la réutilisation des structures comme résidences de familles aristocratiques, églises et monastères jusqu'aux démolitions des années 1920″, a souligné Claudio Parisi Presicce, surintendant capitolin du patrimoine culturel.
L’expérience de visite est rendue unique avec les deux espaces d'exposition dans le portique médiéval Torre del Papito et dans les pièces situées sous le niveau de la rue via di San Nicola de' Cesarini, qui abritent une sélection de découvertes provenant de fouilles et de démolitions survenues dans les années 1920. On distingue notamment des fragments d'épigraphes, des sarcophages, des décorations architecturales et deux têtes de statues colossales appartenant à des divinités vénérées dans la région.
Pour comprendre l'histoire du site et ses transformations au cours des siècles, l’ensemble de l'itinéraire est équipé d'une série de panneaux illustrés.
Le mécénat de Bulgari pour Rome
Le projet est né il y a près de 10 ans, en 2014, lorsque Jean-Christophe Babin, récemment arrivé à Rome en tant que nouveau PDG de la marque historique de bijoux, a annoncé que Bulgari financerait la restauration de la Scalinata di Trinità dei Monti, située à proximité de la boutique historique de via Condotti 10. Depuis, Bulgari a également financé un projet dédié aux mosaïques des Thermes de Caracalla et plus récemment l’illumination de l’Ara Pacis, monument situé à proximité du nouvel hôtel inauguré par Bulgari dans la capitale.
"Et nous évaluons déjà de nouvelles interventions à financer pour soutenir son immense patrimoine", a déclaré Jean-Christophe Babin. Pendant ce temps, dans la boutique historique de la via Condotti, jusqu'en septembre, il sera possible de visiter le nouvel aménagement de l'espace DomusAurea, dédié aux trésors des archives de la maison, avec des sautoirs, des colliers, des broches et des bracelets inspirés des monuments et des lieux symboliques de la Ville éternelle.