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Zoom sur Nestlé à Tianjin

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Écrit par Le Vent de la Chine
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 4 juin 2018

En 1994, Nestlé débarquait à Tianjin sur la Zone de développement économique et technologique (TEDA), avec deux usines : l’une réservée aux glaces, l’autre consacrée aux biscuits pour un investissement total de 89 millions de $ – complétées en 2004 par une unité dédiée aux céréales (Cheerios, Koko Krunch, Nesvita) en JV avec General Mills (USA). Entretemps, Nestlé ouvrait en 1995 une chaîne d’embouteillage d’eau de source à 10 millions de $. Enfin, en 2007, Nestlé ouvrait une usine d’aliments pour animaux domestiques, sous la marque Purina

Le Vent de la Chine a eu l’occasion de visiter les chaînes de production de crèmes glacées, céréales, gaufrettes et biscuits, comme KitKat. Dans les couloirs, des affiches mettent en scène le président du groupe, pour rappeler les priorités du site – hygiène, sécurité, prévention des accidents.

Pour répondre aux besoins du pays entier, 877 employés font tourner 9 lignes de production et 23 chaînes de conditionnement et d’emballage. Avant d’y accéder, il faut vêtir une combinaison stérile, une charlotte sur la tête, enfiler des chaussures de sécurité, porter des bouchons d’oreilles, et bien sûr avoir nettoyé ses mains. Dans le vacarme ambiant, les machines travaillent hors-poussière, sous le regard averti de quelques ingénieurs et employés vérifiant la conformité des produits. « A travers nos 33 usines en Chine, précise le directeur du site, 1,9 million de contrôles, 45.000 tests qualité interviennent chaque jour. Les normes chinoises sont mêmes parfois plus strictes que celles pratiquées en Europe ». En 2008, l’établissement recevait le titre honorifique de « site modèle de sécurité alimentaire » décerné par le gouvernement municipal. Après l’explosion chimique au port de Tianjin en 2015, Nestlé a resserré la collaboration avec les autorités locales, notamment en gestion des produits dangereux tel l’ammoniaque, dont l’usine requiert en permanence quelques tonnes pour refroidir les machines — le réfrigérant le plus respectueux de l’environnement.

Ici, biscuits et glaces représentent plus de 95% de la production, celle des céréales pour le petit-déjeuner restant encore marginale. Difficile de remplacer les traditionnels mantou (pains vapeur fourrés), youjiao (chichis) et autres jianbing (crêpes) ! Mais Nestlé ne cesse de s’adapter aux goûts locaux, avec de nouveaux produits plus diététiques, comme une glace au yaourt 25% moins calorique, ou des gaufrettes sans nappage, aux algues, patate douce violette, ou fromage (cf photo). Ces goûts asiatiques revisités, Nestlé rêve de les exporter vers l’Europe : faire du sésame, du thé vert ou du haricot rouge, une alternative aux arômes du vieux Continent !

 

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