Ce 4 octobre, l'Union Européenne (UE) a officiellement décidé d'imposer des droits de douane allant jusqu'à 45 % sur les véhicules électriques (VE) chinois, avec une mise en œuvre prévue pour novembre 2024. La réaction chinoise ne s'est pas faite attendre en particulier en direction de la France qui est cheffe de file de cette décision.
Hausse des taxes pour freiner les importations chinoises
Face à la montée en puissance des marques chinoises, l'UE cherche depuis le début de cette année à protéger son industrie en introduisant de forts droits de douane sur les véhicules électriques (VE) chinois. Ainsi, l'Union Européenne (UE) vient-elle de décider officiellement d'imposer des droits de douane allant jusqu'à 45 % sur les véhicules électriques (VE) chinois, avec une mise en œuvre prévue pour novembre 2024. Dans le viseur de l'Union, les constructeurs chinois comme BYD et Nio qui captent aujourd'hui près de 25 % du marché européen des véhicules électriques en profitant selon l'Europe de subventions publiques massives, assimilées à une dérogation aux règles du commerce international. Les constructeurs français Renault et Stellantis ont milité pour cette mesure.
La France en première ligne des mesures de rétorsion chinoises
La Chine n'a pas tardé à réagir. Ainsi la semaine dernière, Pékin a annoncé l'imposition de droits antidumping sur les importations de cognac français. Le marché chinois représente environ 1,7 milliard de dollars pour le cognac, soit près de 25 % des exportations totales du secteur. Désormais, les importateurs chinois de cognac doivent payer des cautions douanières sur ces produits, une mesure qui pourrait provoquer une hausse de 20 % des prix pour les consommateurs. Cette riposte affecte de grands producteurs français comme Hennessy et Remy Martin. Il faut dire qu'alors que l'Allemagne et l'Espagne ont tous les deux voté contre l'imposition des nouvelles barrières douanières aux côtés de 3 autres membres et que 12 pays se sont abstenus, 10 pays dont la France et l'Italie ont voté en faveur des mesures douanières, entrainant l'adoption.
La guerre commerciale est-elle ouverte ?
Ces sanctions réciproques mettent en péril non seulement les échanges commerciaux mais aussi la coopération dans d'autres secteurs clés, tels que les technologies vertes et l'industrie automobile elle-même. Les analystes craignent que cette guerre commerciale, déclenchée par des actions visant à protéger les industries locales, freine les opportunités de collaboration sur des projets communs comme la transition énergétique. Toutefois, certains observateurs espèrent que des négociations permettront de limiter l'escalade et d'encourager des investissements bilatéraux, tels que l'implantation d'usines de production de véhicules électriques en Europe par des entreprises chinoises, une option qui pourrait bénéficier à toutes les parties. L'entente cordiale affichée lors de la visite en France du président Xi Jinping pour l'anniversaire des 60 ans de relations diplomatiques entre la France et la République Populaire de Chine semble quant à elle, largement écornée.
À suivre