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Les hommes qui parlaient aux plantes

plante carnivoreplante carnivore
Écrit par Emmanuel-Pierre Hébé
Publié le 10 mai 2021, mis à jour le 11 mai 2021

À la NTU, la Nanyang Technological University de Singapour, des scientifiques ont réussi à relier des plantes à des électrodes et ont pu ainsi détecter et intercepter les faibles impulsions électriques qu'elles émettent naturellement.

 

On connaissait depuis longtemps l'existence de ces signaux mais beaucoup de contraintes techniques empêchaient d'interagir proprement avec elles. Tout d'abord il y a la texture et la fragilité des plantes, mais aussi la faiblesse du signal émis, et enfin les capteurs eux-mêmes, beaucoup trop gros et peu adaptés à interagir avec des végétaux.

Il a donc fallu penser de nouvelles électrodes. Celles qui ont créés ont maintenant une texture souple un peu comme un film plastique, conductrice d'électricité et qui peuvent s'enrouler autour de la plante afin d'en capter les signaux.

Dans leurs expériences, les scientifiques ont réussi à contrôler une dionée attrape-mouche, que l'on connait mieux sous le nom de plante carnivore, et à lui faire refermer ses "mâchoires" en les contrôlant depuis un smartphone.

Ils ont ensuite attaché un bras robotique à une de ces mâchoires, et grâce au mouvement de fermeture de celles-ci, le bras a pu ainsi attraper un câble fin d'à peine un demi-millimètre ainsi qu'un petit objet en chute libre.

 

Des recherches qui pourraient servir aux agriculteurs

Concernant les application concrètes de ces recherches, les scientifiques espèrent ainsi pouvoir détecter les signaux de détresse émis par une plante, lorsque celle-ci est malade par exemple. Les agriculteurs pourraient ainsi détecter la propagation d'une maladie et intervenir bien avant que celle-ci ne soit visibles, et ainsi limiter les dégâts.

Nous n'en sommes qu'aux balbutiements de cette technologie, et il y a encore beaucoup à découvrir. Concernant la dionée par exemple, si l'on sait lui faire refermer les mâchoires, on ne peut pas encore les lui faire réouvrir. Ce processus prend en général plusieurs heures dans la nature. Donc les scientifiques cherchent…

Et si c’était une première étape vers une communication avec le monde végétal ?

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