L'ancien animateur vedette de TF1 Nicolas Hulot a pesé de tout son poids médiatique dans les décisions prises lors du Grenelle de l'Environnement. Le voilà enfin entendu par les politiques
La "taxe carbone", une idée de Nicolas Hulot (Photo AFP)
Au départ, Monsieur Hulot n'était qu'un aventurier qui visitait des contrées lointaines à bord d'un ULM et qui ramenait avec son équipe de splendides images pour TF1. Ushuaïa Nature remportait tous les suffrages : entre 7 et 9 millions de téléspectateurs en prime-time pour une émission consacrée à l'environnement. Finalement, Monsieur Hulot a grandi. Il a gagné en maturité et a décidé de se faire entendre de ceux qui ont le pouvoir.
Car au rythme où se dégrade la Terre, ses images ne deviendront qu'un beau mais triste souvenir. Dès 1990, ce fils d'un ancien chercheur d'or au Venezuela a mis en route la Fondation Ushuaïa, remplacée cinq ans plus tard par la Fondation Hulot pour la Nature et l'Homme. Reconnue d'utilité publique, elle s'est fixée pour objectif de pipolariser l'environnement et la protection de la planète. Et ça marche ! Les Français plébiscitent ses initiatives et l'encouragent à continuer. Ushuaïa TV émet dès 2005 et un mensuel sort dans la foulée. Un Petit Livre pour la Terre, qui recense les bons gestes pour préserver l'environnement, est édité dans le cadre de l'opération Défi pour la Terre. Après avoir réussi son pari qui était de sensibiliser le grand public, reste maintenant à Hulot à convaincre les politiques.
Un poste de ministre de l'Ecologie refusé
Ami de longue date de Jacques Chirac, Nicolas Hulot, 52 ans, hésite à se présenter l'an dernier à l'élection présidentielle. Il ne le fera qu'en dernier recours, si ses idées ne sont pas reprises par les "vrais"candidats. Finalement, cinq prétendants sur douze ont signé son Pacte pour l'écologie. Son thème de prédilection est donc assuré d'être médiatisé pendant la campagne. Hulot décide de ne pas être candidat. Mais il prendra une place à part dans les négociations menées lors du Grenelle de l'Environnement et mettra en avant l'idée de la "taxe carbone"sur les produits gourmands en CO2.
Lui qui se considère comme un "électron libre"en politique aurait même refusé un poste de ministre de l'Ecologie proposé par l'ancien président. Nicolas Hulot se préfère indépendant et les Français l'aiment pour ça.
Marie VARNIEU. (www.lepetitjournal.com) lundi 29 octobre 2007