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Philippe Katerine : « La Suède, c’est la terre de mes ancêtres »

Pour terminer l’année en beauté, nous vous partageons un moment avec Philippe Katerine lors de sa visite à Stockholm en mai dernier pour son live et exposition sur Le Mignonisme. Retrouvez en exclusivité dans cet article, l'interview au micro de lepetitjournal.com Stockholm et la vidéo du concert.

Philippe Katherine mignonisme StockholmPhilippe Katherine mignonisme Stockholm
Philippe Katherine à Stadsgårdsterminalen, Stockholm, mai 2024 ©Fabienne Roy
Écrit par Fabienne Roy
Publié le 30 décembre 2024, mis à jour le 3 janvier 2025

LPJ : Pourquoi avoir choisi Stockholm pour cette exposition ? Quel est votre lien avec la Suède ?

Philippe Katerine : Je suis déjà venu en Suède, à Malmö pour enregistrer. La Suède ; on m’a toujours dit que j’avais des ancêtres suédois, allez savoir pourquoi…

Cela a été vérifié ? 

Non (rires) mais ce qui n’a jamais été vérifié, c’est ce que l’on croit le plus.

Pour cette première fois à Stockholm, quelles sont vos impressions ?

Là, il y a du soleil donc ce n’est peut-être pas ce que vivent les suédois au quotidien. C’est très idyllique. J’adore tout simplement. Le fait que ce soit que des fragmentations, des îles, je trouve cela très romantique. J’ai peu visité, mais c’est vrai que pour l’instant j’en suis fou. Je vois mes ancêtres partout (rires). C’est la terre de mes ancêtres, ce sont mes ancêtres qui ont peuplé ce pays.

Nous sommes tous des descendants de Philippe Katerine. (rires)

Oui il faut croire.

Vous êtes une personnalité bien connue en France, vraisemblablement moins en Suède, comment vous décrieriez-vous ?

Je n’aime pas trop me décrire. Je propose des choses qui viennent du cœur simplement. Souvent cela vient des angoisses personnelles. J’essaie d’en faire des choses un peu drôles ou légères, éventuellement funky.

Vous êtes justement un artiste à multiples facettes, y a-t-il un moyen d’expression que vous affectionnez le plus ?

J’aime tout, tout fonctionne ensemble. J’ai toujours fait comme cela. Tout marche ensemble. Il n’y a pas vraiment de règle. Tout se nourrit les uns des autres. J’adore dessiner mais je m’en sers beaucoup pour chanter et quand je chante je m’en sers beaucoup pour dessiner.

C’est de la création permanente. Vous ne partez pas d’un projet ?

Non, j’aime toutefois avoir des dates butoires, pour se dire quand on arrête. Mais sinon c’est tous les jours que je fais de petits objets, de la musique, des dessins. C’est la vie.

Pour revenir sur cette exposition, présentez-nous Le Mignonisme ?

Là c’est une exposition de dessins ; des dessins que j’ai faits dans une maison que j’avais louée pensant une semaine en pensant que cela pourrait être bien pour la Suède. Avec l’idée complètement abstraite que j’ai de la Suède, à part que ce soit mes ancêtres qui ont peuplé la Suède biensûr.

mignonisme stockholm Philippe Katerine
Exposition Le Mignonisme de Philippe Katerine à Stadsgårdsterminalen, Stockholm, ©Fabienne Roy

C’était une exposition uniquement prévue pour Stockholm à l’origine ?

Oui. J’ai fait beaucoup de dessins en grand format et puis c’est ce que l’on voit plutôt sur cette exposition.

Parlez-nous de ce live avec Philippe Eveno. 

Il s'agit d'une conférence-concert par rapport à deux livres « ce que je sais de l’amour, ce que je sais de la mort ». C’est un spectacle que l’on a fait avec ces sujets qui sont lourds, que l’on porte tous en soi et que l’on agrémente de chansons et de dessins. Il y a ces deux côtés là du spectacle.

Effectivement il y a dans vos dessins beaucoup de rapports avec votre vie personnelle, aux questions existentielles également, pourriez-vous en parler un peu plus ? de la manière dont vous aborder ces sujets ? est-ce un besoin ?

Oui c’est un besoin de dessiner et de chanter. J’en ai pas du tout envie mais j’en ai vraiment besoin.

C’est intéressant cette notion de besoin et d’envie.

Oui je n’ai pas spécialement envie d’être sur scène, faire des disques ou des expositions, mais j’en ai vraiment besoin.

C’est une forme de thérapie ?

Ah oui ! Il n’y a rien de mieux pour moi que de faire cela. Je me sens beaucoup plus léger, heureux.

Justement dans une de vos interviews vous mentionnez avoir suivi le conseil « de faire des chansons pour vous », et non pour faire plaisir aux autres. Vous avez cette sensation de liberté. Y a-t-il d’autres conseils que vous avez suivis, qui vous ont aidés dans votre carrière ?

Oui c’est à peu près le seul d’ailleurs - « de faire des choses pour moi ». C’est vrai que cela m’a pas mal aidé parce que cela m’a permis d’oublier le regard des autres et paradoxalement c’est un peu le contraire d’un artiste qui est sur scène- oublier le regard des autres. Pour moi, c’est comme cela que je le vis maintenant. Je m’en fous un peu de ce que les autres pensent … Mais paradoxalement il faut que la salle soit pleine (rires).

C’est tout l’intérêt pour moi de mélanger ces deux choses-là : que cela plaise énormément sans que je cherche à le faire.  

 

Avant de nous quitter Philippe Katherine nous a confié avoir été ému de découvrir son exposition à Stockholm et qu’à peine arrivé il a déjà retenu quelques mots suédois « puss puss » et « skål ».  « Je peux déjà faire une grande conversation. » Dit-il en plaisantant.  

 

Pour voir ou revoir la performance live à Stockholm* : "Ce que je sais de l'amour, ce que je sais de la mort" Philippe Katerine & Philippe Eveno - mai 2024

 

* Événement organisé par l'Institut français de Suède et Kollektivet Livet. Vidéo : Benoît Derrier

 

 

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