Exposition de la Maison de la Culture du Japon à Paris en collaboration avec Musée Edo-Tokyo
La transformation de Tokyo à l’ère Meiji
L'exposition retrace la transformation de Tokyo, autrefois Edo, à partir de 1868, lorsqu'elle devient la capitale du Japon sous l'ère Meiji (1868-1912). À cette époque, la ville connaît une rapide industrialisation et modernisation.
Le séisme de 1923 et la reconstruction
En 1923, un tremblement de terre dévastateur frappe la région du Kantô, entraînant la disparition de plus de 100 000 personnes et détruisant une grande partie de Tokyo. Cette catastrophe marque le début d’une importante phase de reconstruction. De nouvelles infrastructures, telles que des routes, des voies ferrées et des espaces verts, sont créées, accélérant le développement urbain. En 1932, Tokyo s’agrandit en intégrant plusieurs localités avoisinantes.
Une nouvelle culture de la consommation
L'évolution sociale de Tokyo se reflète également dans l’essor des quartiers de consommation et de loisirs, comme Ginza et Shinjuku. Ces lieux deviennent des symboles de la culture émergente, où la jeunesse, influencée par les modes occidentales, se distingue. Les « modern boys » mobo et « modern girls » moga incarnent cet esprit hédoniste, qui précède la montée du militarisme au Japon. Après la Seconde Guerre mondiale, Tokyo entre dans une nouvelle phase de modernisation.
Les nouveaux courants artistiques : « Shin hanga » et « Sôsaku hanga »
La métamorphose de Tokyo est immortalisée par des artistes à travers deux mouvements d'estampes : « shin hanga » et « sôsaku hanga ».
Le « shin hanga » perpétue les techniques traditionnelles tout en représentant un Tokyo empreint de nostalgie, où les bouleversements ne sont pas toujours apparents. À l'inverse, le « sôsaku hanga », influencé par les mouvements artistiques européens, privilégient une approche plus personnelle, s'intéressant aux aspects modernes de la ville, comme l'urbanisme, les usines et les nouveaux moyens de transport.
Une collaboration avec le Musée Edo-Tokyo
À cette occasion, le Musée Edo-Tokyo a prêté une centaine de pièces issues de sa collection, dont de nombreuses estampes modernes, rarement exposées en France, ainsi que des affiches, photographies et accessoires de mode. Ces œuvres, signées par les grands maîtres de la gravure de l'époque, témoignent d'une large diversité stylistique, exprimant à la fois l’émerveillement face aux changements et une certaine nostalgie pour le Tokyo traditionnel.
Commissariat : Shûko Koyama, conservatrice, et Tarô Nitta, conservateur au Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum
Agenda proposé par Adina Mazzoni-Cernus
Image de couv : © Cent vues du Tokyo de l’ère Shôwa. 6e vue : Pont basculant sur le quai de Shibaura, Kishio Koizumi, 1930, collection du Tokyo Metropolitan Edo-Tokyo Museum.
Informations pratiquesFini le1févr.
Jusqu'au 1 févr. à 0:00