Pomme : « Le lien entre les femmes et mon enfance était la consolation »

Pomme, Claire Pommet dans la vraie vie, enchaîne les récompenses et les Victoires de la musique. Auteure, compositrice et interprète de ses chansons, l’artiste de 26 ans entame une tournée à l’occasion de son nouvel album « Consolation ». Bientôt de passage à Vienne, le 11 avril prochain, elle a accordé un entretien à l’édition viennoise de lepetitjournal.com. 

 

« Consolation » est le troisième album de Pomme, sorti en 2022. La chanteuse à la voix douce, chaleureuse et claire, y évoque des thèmes sombres et mélancoliques, mais aussi passionnés et amoureux. Sa particularité est d’accompagner grand nombre de ses musiques d’une autoharpe, qu’elle joue elle-même. Artiste engagée par ailleurs, elle défend les droits de la communauté LGBTQIA+, ainsi que l’écologie et le féminisme. 

 

Quelles ont été vos inspirations pour la composition de « Consolation »  ?

Pour ce disque, ma principale source d'inspiration était mon enfance mais aussi les femmes que j’ai, ou pas, rencontrées mais à propos desquelles j'étais obsédée, ou encore les femmes qui ont eu un impact sur ma vie. Je pense que le lien entre les femmes et mon enfance était la consolation.

 

 

Après "Les Failles”,"Consolation”. La musique est-elle une forme de thérapie ?

Oui tout à fait. Je suppose que cela a été ma principale façon d'exprimer mes sentiments et des choses que je ne peux pas vraiment dire autrement, parce que je suis vraiment mauvaise pour parler de ce qui me dérange. Comme mes émotions par exemple : je les exprime quand ce sont des émotions joyeuses, mais quand elles sont étranges, tristes ou complexes, j'ai tendance à les garder pour moi. Alors oui, je ne sais pas si c'est une thérapie (parce que j'ai aussi un thérapeute ! *rire*) mais c'est définitivement un moyen de se débarrasser de certaines choses et de comprendre mes émotions.

 

Chanter en anglais me vient parfois naturellement

 

Pourquoi chantez-vous également en anglais, est-ce une manière de toucher un public international ?

Je ne pense pas que ce soit le but principal. C'est juste que j'écoute beaucoup de musique anglophone depuis que je suis petite. Je suis née et j'ai grandi en France mais j'ai beaucoup d'inspirations anglophones : des chanteurs folk, des chanteurs country … J'écoute principalement la musique en anglais donc je suppose que chanter en anglais me vient parfois naturellement. De plus, écrire en anglais me permet de raconter des choses différentes. C’est comme si cela me permettait de dire des choses que je serais timide de dire en français.

 

J'aime le Canada, c’est comme une deuxième maison pour moi

 

Vous partagez votre temps entre la France et le Canada…

Je ne vis pas vraiment au Canada, c'est plus complexe. En ce moment, je suis en France et j’y serai pour le reste de l'année principalement. Mais j'aime le Canada, c’est comme une deuxième maison pour moi. J’aime être là-bas, les grands espaces, les gens, la nature et le fait que je n’y ressente pas la pression comme quand je suis à Paris, à travailler tout le temps. Paris est comme une ville épuisante alors que Montréal est vraiment calme et paisible. J'adore être là-bas et c'est plus facile d'être moi-même à Montréal.

 

J'ai hâte de retourner à Vienne

 

Connaissez-vous le public en Autriche, êtes-vous déjà venu à Vienne ?

Oui, je suis allée à Vienne une fois, l'année dernière, et c'était vraiment sympa. C'était dans un beau théâtre, le "Mozart Theater". J'ai adoré cet endroit, j'ai mangé dans un super restaurant et les gens étaient si gentils. Nous avons mangé une soupe aux asperges, c'était vraiment très sympa car c'était de saison. J'ai hâte de retourner à Vienne et d’y manger à nouveau des asperges parce que ce sera de nouveau la saison !