La 37e édition de la foire d’art contemporain de Madrid (ARCO) a commencé mercredi avec… le retrait d’une œuvre de l’artiste controversé Santiago Sierra.
L’œuvre en question, "Prisonniers politiques de l’Espagne contemporaine" est un montage de photographies pixélisées et numérotées d’indépendantistes en prison tels qu’Oriol Junqueras, Jordi Sánchez ou Jordi Cuixart. Et même si leurs visages sont floutés, un texte sous la photo laisse deviner leur identité. La direction d’Ifema a demandé jeudi à la galerie Helga de Alvear de retirer l’œuvre pour "éviter la polémique". C'est donc raté.
L’artiste dénonce la censure de sa création
Si de son côté, la galeriste Helga de Alvear relativise et invite à prendre les œuvres de l'artiste avec un peu plus de recul et d'humour, ce dernier parle clairement de censdure, dans une interview accordée à El País. "C'est un acte de censure anachronique et exotique pour le public international. Pour les acteurs de la culture installés en Espagne, c'est quotidien", a-t-il déclaré, ajoutant : "Je ne sais pas pour qui se croit Ifema pour vouloir me faire taire".
L’œuvre a depuis été achetée pour la somme de 80.000€ par le journaliste et l’homme d’affaires Taxto Benet, qui l’aurait offerte au musée MACBA de Barcelone.
ARCO se déroule du 21 au 25 février dans les pavillons 7 et 9 de l’Ifema. L’entrée est de 40€ vendredi et samedi et de 30€ dimanche.