"Alors c'est la guerre" a répondu le premier ministre de l'époque face à l'ultimatum imposé par l'Italie le 28 octobre 1940.
"Alors c'est la guerre" a répondu le premier ministre de l'époque face à l'ultimatum imposé par l'Italie le 28 octobre 1940.
Ce jour de fête nationale, est célébré comme chaque année avec fierté et entrain dans tout le pays rappelant la résistance face au fascisme et le combat pour la liberté. Pourtant, un peu différent des autres commémorations, ce jour représente l’entrée en guerre du peuple grec ( et non la victoire), qui décide de s’unir pour défendre sa patrie et ainsi éviter de se soumettre à un régime étranger.
Une période d’instabilité politique
La situation politique en Grèce à cette époque peut être qualifiée d'instable ne permettant à aucun gouvernement de rester en place sur le long terme. Effectivement depuis 1922, année de la catastrophe en Asie Mineure, le peuple est divisé plus que jamais ne permettant à aucun premier ministre de gouverner efficacement. En 1936 Metaxas met en place un gouvernement militaire et essaie à son tour de gouverner parmi cette population divisée entre, monarchistes et républicains, communistes et nationalistes. En 1940, il entrainera son peuple dans une bataille patriotique, l’unifiant enfin face à une menace étrangère.
Des dégâts humains et matériels considérables
Le « NON » à cette invasion italo-allemande s’en est suivi d’une guerre pour la liberté où le peuple grec s’est battu contre une occupation italienne puis allemande faisant environ 335 000 morts, et détruisant la quasi-totalité des infrastructures du pays, entrainant des pertes matérielles et financières estimées aujourd’hui à 500 milliards de dollars. Ce jour qui signe le début d’une bataille et non d'une victoire, peut être comparable au 25 mars, date qui marque la fin de la domination ottomane. Toute la Grèce a ainsi rendu hommage aujourd’hui aux combattants de l’époque à travers des parades militaires et commémorations célébrant cet acte de bravoure.
Un choix judicieux et stratégique
Tout a commencé lorsque l’Ambassadeur d’Italie en Grèce, Emmanuele Grazzi, s’adressa à Ioannis Metaxas le 28 octobre, lui demandant de permettre aux forces de l’Axe d’entrer et d’occuper le territoire grec, pour ainsi contrôler les points stratégiques du pays. Le premier ministre avait 3 h pour répondre à cet ultimatum et a déclaré « alors c’est la guerre » qui fut accompagné d’un "OXI" (NON) catégorique du peuple. Cet élan patriotique du peuple survenu le matin même, a permis au pays de protéger son territoire qui aurait probablement été divisé différemment suite à l’invasion fasciste. Effectivement, certaines îles ou territoires grecs en Épire, en Macédoine et en Thrace seraient certainement passés aux mains d’autres nations telles que la Turquie, l’Albanie ou la Bulgarie. Mais ce qui ressort surtout derrière cette décision stratégique, est cette fierté nationale du peuple grec près à s’unir malgré des désaccords profonds, pour défendre leur patrie. Cette décision a également eu un impact sur l’Histoire de la seconde guerre mondiale et sur l’avancement des troupes italiennes et allemandes qui ne s’attendaient sûrement pas à autant d'unité et de « patri-oxi-sme ».