Cinq morts lundi à Yala, quatre morts jeudi à Narathiwat. Après un mois de mai, en période de ramadan, déjà sanglant, les violences dans l’extrême sud ont fait de nouvelles victimes début juin.
La tuerie à Yala, lundi, relèverait selon les déclarations de la police à l’AFP d’un différend sur des affaires illicites. La police mène une enquête sur les raisons de ce massacre, et pour le moment n’est pas en mesure de procéder à des arrestations.
Vendredi, le vice-président d’un comité islamique a essuyé un coup de feu alors qu’il quittait les prières. Il est décédé de ses blessures deux jours plus tard, rapporte le journal The Nation. Dans la province voisine de Pattani, dimanche, une femme médecin a été abattue par balle.
Plus tôt, Jeudi, ce sont quatre membres d’une famille musulmane qui ont été retrouvés criblés de balles dans une zone d’orpaillage de la région de Narathiwat. Selon les propos recueillis par l’AFP des autorités sur place, les blessures mortelles auraient été causées par des armes de guerre.
Ces trois provinces méridionales du royaume sont depuis 2004 le théâtre d’un conflit séparatiste violent qui a fait 7.000 victimes. Plaques tournante du trafic de drogue, de la contrebande et véritable mine d’armes, ces provinces abritent de nombreux groupes rebelles et gangs.
Le mois de mai, en période de ramadan, avait été sanglant dans les régions de l’extrême Sud de la Thaïlande (Yala, Narathiwat et Pattani), avec plus de 110 incidents violents, contre 36 au mois d’avril, selon l’ONG Deep South.