Beate Zschäpe, 36 ans, Uwe Mundlos, 38 ans et Uwe Böhnhardt, 34 ans, une femme et deux hommes, s'affichaient à la Une de la presse allemande ce week-end, créant l'émoi dans le pays. Ils sont soupçonnés d'avoir tué neuf personnes d'origine étrangère, dans des restaurants de kebab de différentes régions d'Allemagne entre 2000 et 2006, au nom d'une organisation jusqu'ici inconnue : la "Nationalsozialistischer Untergrund" (NSU), "Clandestinité national-socialiste", liée à la mouvance néo-nazi. Les deux hommes ont été retrouvés mort dans un mobile-home, à l'issue d'un cambriolage qui a mal tourné. Les policiers découvrent alors une arme ayant servi à tuer une policière en 2007 dans une affaire non élucidée. En poursuivant leur enquête, ils trouvent de nouvelles armes, celles ayant été utilisées pour tuer les neuf commerçants, dont huit d'origine turque et un Grec. La jeune femme s'est rendue à la police à l'issue de ces découvertes. Un dernier suspect est arrêté dimanche soir.
Lundi, Hans-Peter Friedrich, le ministre de l'Intérieur, a appelé à une "meilleure collaboration entre la police et les services de sécurité intérieurs", reconnaissant dans le quotidien Bild qu'il était "très préoccupant de constater qu'aucun lien n'avait été établi (à temps) entre les milieux d'extrême droite de Thüringe et la série de meurtres commise dans toute l'Allemagne". "Nous assistons à une chose inimaginable. On pense que des extrémistes de droite sont responsables d'abominables actes de violence, d'actes de terrorisme d'extrême droite. C'est une honte pour l'Allemagne, et nous ferons tout pour faire toute la lumière là-dessus. Nous le devons aux victimes", a déclaré de son côté la Chancelière Angela Merkel.
J.B (www.lepetitjournal.com) mardi 15 novembre 2011
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