L’environnement est fébrile et le chancelier allemand en a bien conscience. A l'occasion de la COP27 organisée à Charm el-Cheikh en Égypte du 6 au 18 novembre, Olaf Scholz a appellé l’ensemble des pays du monde à la coopération afin de respecter les engagements climatiques et de favoriser le passage aux énergies renouvelables.
Des mesures secouées par la crise énergétique
Suite à l’invasion en Ukraine, la Russie a répondu aux sanctions internationales en coupant son approvisionnement en gaz auprès des pays européens. L’Allemagne s’est retrouvée vulnérable face à cette situation de dépendance. Néanmoins, cette condition légitime l’abandon des combustibles fossiles et Olaf Scholz en a fait « un impératif de politique de sécurité ». Le chancelier a affirmé que l’Allemagne ne retombera pas dans les filets des énergies fossiles et il a souhaité mettre en garde l’ensemble des pays européens quant à une possible « renaissance » de ces dernières. La décision de mettre en marche les centrales électriques de charbon est une solution temporaire pour lutter contre la crise, l’Allemagne réitère d'ailleurs son objectif de neutralité carbone d’ici 2045 et assure sortir du charbon d’ici 2030.
Le club du climat, un concept à élargir
Lors du sommet du G7 cet été à Krün, la création d’un club du climat mondial avait été évoquée. La restructuration du corps industriel en était l’objectif majeur or cette conversion progressive des industries (en particulier la production du ciment et de l’acier) doit contrecarrer la délocalisation de la production vers des pays aux exigences climatiques moins strictes. Olaf Scholz souhaite étendre ce projet à ceux qui le souhaiteraient, et établir ensemble de nouvelles règles et normes afin que la concurrence ne soit pas faussée, en raison du niveau élevé des investissements. L’économie se doit d’être plus respectueuse du climat et le chancelier s’est engagé à aider les pays les plus pauvres sur cette voie.
Des fonds supplémentaires pour la protection des forêts
Olaf Scholz a annoncé des milliards de fonds supplémentaires pour lutter contre le réchauffement climatique. L’Allemagne portera ses fonds annuels de 5,3 milliards à 6 milliards d'euros d’ici 2025, sans compter des fonds privés supplémentaires. Le gouvernement allemand s’engage à doubler les finances pour la protection mondiale des forêts à deux milliards d’euros d’ici 2025, notamment les forêts d’Afrique centrale et d’Amérique du sud. Depuis 1990, 420 millions d’hectares de forêts ont été perdus soit environ la surface de l’Union européenne. Les récentes catastrophes climatiques ont considérablement touché les régions forestières, c’est pourquoi le chancelier allemand a garanti plus de soutien aux pays touchés par ces désastres. Un nouveau bouclier de protection contre les risques climatiques d’un montant de 170 millions d’euros est également prévu.
Moins de réchauffement climatique signifie moins de sécheresses et d’inondations, moins de conflits pour les ressources, moins de famines et moins de mauvaises récoltes.
« Moins de réchauffement climatique signifie moins de sécheresses et d’inondations, moins de conflits pour les ressources, moins de famines et moins de mauvaises récoltes.» a-t-il déclaré. Ce combat est donc profitable pour le bien-être et la sécurité de tous. Olaf Scholz a incarné dans son discours une véritable volonté de solidarité et a appellé à une action résolue maintenant que l’engagement que symbolise la COP27 est entendu. Il a soutenu que cette lutte concerne l’ensemble du monde et ne sera donc réalisable qu’avec l’investissement de tous.
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