Après l’assassinat de son leader Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne, le Hezbollah a désigné Naïm Qassem, vétéran et membre fondateur de l’organisation, comme nouveau secrétaire général. Cette succession intervient dans un contexte libanais marqué par la guerre avec Israël, une crise économique profonde et des divisions communautaires exacerbées.
Le Hezbollah a annoncé mardi 29 octobre 2024 l’élection de Naïm Qassem, ancien bras droit d’Hassan Nasrallah, en tant que nouveau secrétaire général de l’organisation. Cette décision, rendue publique mardi, fait suite à la mort de Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth. À 71 ans, Naïm Qassem, l’un des membres fondateurs du Hezbollah, occupe depuis 1991 la position de secrétaire général adjoint.
Naïm Qassem menace Israël de les frapper “partout”
Naïm Qassem a joué un rôle central dans la gestion des affaires internes et stratégiques du Hezbollah, particulièrement en supervisant les campagnes électorales et en influençant les alliances politiques libanaises. Dans ses récents discours, Qassem a maintenu une ligne intransigeante envers Israël, menaçant d’intensifier les frappes en les frappant “partout” si un cessez-le-feu ne mettait pas fin aux déplacements forcés de civils.
Sa nomination intervient dans un contexte libanais marqué par une crise économique sans précédent, avec une monnaie dévaluée, des pénuries de produits essentiels, et une inflation galopante. Cette situation a fragilisé la position du Hezbollah, qui fait face à des critiques croissantes au sein de la population libanaise, certaines voix l’accusant de contribuer à l’isolement international du pays.