Le système politique libanais est dominé par quelques familles qui exercent leur influence depuis des décennies. Cinquième famille politique de la série, par ordre alphabétique : les Hariri.
La famille sunnite des Hariri se fait une place sur la scène politique libanaise grâce à la réussite économique de Rafiq Hariri. Il développe sa société de construction en Arabie Saoudite et gagne progressivement la confiance de la famille royale saoudienne. Son rôle durant les négociations de l’accord de Taëf le propulse président du Conseil à la fin de la guerre. Il lance alors son parti, le Courant du Futur. Au pouvoir, il met son répertoire professionnel au service de la reconstruction de Beyrouth et du pays. Mais ses relations avec Damas se tendent dans les années 2000. Il coalise autour de lui les partis de l’opposition à la Syrie. Il est assassiné en 2005. Son assassinat pousse des millions de Libanais dans les rues de Beyrouth. La Révolution du Cèdre est enclenchée. Quelques mois plus tard, l’armée syrienne quitte le Liban
Saad Hariri prend la suite de son père à la tête de l’alliance de la coalition du 14 Mars. Comme son père, il accède au poste de Premier ministre en 2009. Il est à nouveau nommé à la tête du gouvernement en 2016 mais, un an plus tard, il annonce sa démission en raison de l’influence de l’Iran et du Hezbollah. Il revient sur sa démission quelques semaines plus tard. Lors des dernières législatives, le Futur perd 30% de ses députés. Il devrait diriger le prochain gouvernement. A l’issue du même scrutin, Bahia Hariri, tante de Saad et sœur de Rafiq, a été réélue député,
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