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Au moins 5 espèces de poissons ont disparu du lac Indaw

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Carpe de Hamilton
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 29 septembre 2019, mis à jour le 30 septembre 2019

Le lac Indaw, le troisième lac de Birmanie par la taille et qui ne doit pas être confondu avec son grand frère le lac Indawgyi, est en cours de dépeuplement de ses habitants naturels : les poissons. Selon les pêcheurs locaux, au moins 5 espèces auraient complétement disparu des eaux de cette étendue de quelque 8 km2 (6 km de long pour 3 de large dans ses dimensions maximales) qui se situe dans le district de Katha, dans la région de Sagaing. Parmi ces poissons, plusieurs espèces de carpe, dont la rare carpe de Hamilton.

« Nous observons une diminution des stocks de poissons depuis au moins 10 ans, explique un pêcheur, alors nous essayons de faire attention, de ne pas prendre plus que ce que le lac peut renouveler, mais même comme cela, les poissons disparaissent. Ces carpes, cela fait plusieurs années que nous n’en prenons plus. Et avec les sécheresses de plus en plus longue et intense, le lac perd ses eaux. D’ailleurs, si cela continue, bientôt la question des poissons sera anecdotique car c’est l’eau du lac même qu’il faudra se battre pour avoir ».

Le responsable de l’industrie poissonnière locale est tout aussi alarmiste. « Autrefois il y avait une soixantaine d’espèces que les pêcheurs pouvaient prendre et voilà à peine 30 ans, prendre 40 kilos de poissons par jour ne créaient pas de souci. Aujourd’hui au moins 5 espèces ont disparu et les prises sont devenues rares ». Et d’ajouter : « Cela n’est pas vrai que dans le lac Indaw, malheureusement. Tout le réseau de lacs et de rivières lié à la rivière Mezar fait face à cette disparition des poissons. Les eaux deviennent boueuses et sales, et désormais même lorsque nous réalisons de bonnes prises, les gens ne veulent plus acheter. Ils ont peur parce que les eaux sont trop sales. C’est tout une industrie qui disparaît ».

Pour les riverains, la cause de cette catastrophe écologique se trouve en amont de la rivière Mezar : les chercheurs d’or qui utilisent du mercure et des cyanides à tout va et sans considérations réglementaires pour exploiter les filons d’or et d’argent. Une pollution mortelle pour tout l’écosystème aval.

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Publié le 29 septembre 2019, mis à jour le 30 septembre 2019

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