Après la Révolution, Călin Georgescu n’a manqué aucune occasion de collaborer avec des organisations étrangères qui menaient divers programmes sur le territoire roumain. Parmi celles-ci figurent la Fondation du milliardaire américain George Soros, le programme américain USAID ou d’autres programmes gérés par l’Union européenne ou des gouvernements étrangers, rapporte Recorder, qui a analysé l’activité des ONG de Georgescu à partir de la presse de l’époque. Aujourd’hui, en tant que candidat, Călin Georgescu attaque avec virulence les organisations qui l’ont parrainé au cours des trois dernières décennies.
« Le réseau Soros en Roumanie sera définitivement interdit, car il a fait beaucoup de mal à mon pays, à mon peuple », a déclaré récemment Călin Georgescu dans une interview avec Mario Nawfal, un influenceur sur X proche d’Elon Musk.
En 1995, Călin Georgescu était partenaire de la Fondation Soros pour une société ouverte. Le journal « Jurnal bihorean » a rapporté cette année-là que Tineretul Ecologist, une organisation dirigée par Călin Georgescu, et la Fondation Soros organisaient, dans quatre lycées d’Oradea, la « Semaine de l’éducation écologique ».
Le partenariat entre l’ONG dirigée par Georgescu et la fondation de George Soros a été réalisé à l’occasion du Jour de la Terre. La Fondation Soros pour une société ouverte a cessé ses activités en Roumanie en 2017, mais Călin Georgescu attaque à plusieurs reprises le philanthrope américain, et les proches du candidat ont dressé des « listes de partisans de Soros ».
« Je suis profondément engagé à enquêter et à dénoncer tous les responsables, tant en Roumanie qu’aux États-Unis, de la gestion illégale de ces fonds de l’USAID et du réseau Soros », déclare l’actuel candidat Călin Georgescu.
Il y a 12 ans, Călin Georgescu s’est retrouvé au milieu d’un scandale lié au financement de l’USAID. Le journal « România liberă » a rapporté que trois employés de l’USAID se sont plaints auprès de l’Inspection générale de l’USAID aux États-Unis que « après avoir reçu l’argent, Călin Georgescu a affirmé ne pas avoir été contrôlé sur sa destination » et qu’ils étaient « témoins d’extorsion de fonds ».
À l’été 2003, la Roumanie devait recevoir une tranche de 35 millions de dollars, dans le cadre de la Stratégie d’assistance à la Roumanie 2002-2006. Une partie de l’argent devait soutenir l’Agenda 21 local et devait être gérée par le CNDD et la Fédération des autorités locales de Roumanie. Călin Georgescu a travaillé au Centre national pour le développement durable, dont il était le directeur.
De 2000 à 2006, le CNDD et Călin Georgescu ont travaillé à la mise en œuvre de l’Agenda 21 local – un concept de l’ONU pour le développement durable des communautés locales.
« Călin Georgescu a insisté de manière agressive pour que son programme soit financé à hauteur de 800 000 dollars, sans définir d’activités spécifiques, à part des rapports à deux sous et des discussions stériles », écrivait « Romania liberă » le 2 septembre 2003.
La presse a écrit qu’à cette époque, Călin Georgescu avait reçu 215 000 dollars, des fonds non remboursables offerts par l’USAID. Il était présenté par les journalistes de l’époque comme « une personnalité influente, avec des connexions au Palais Cotroceni et au Palais Victoria ».
L’USAID est devenue un enjeu de campagne pour Călin Georgescu après que l’administration Trump a décidé de couper les financements, et les proches du président américain ont lancé de violentes attaques. Elon Musk a qualifié l’USAID d’« organisation criminelle » qui « doit mourir ». De son côté, le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que « l’USAID s’est depuis longtemps éloignée de sa mission initiale de promouvoir de manière responsable les intérêts américains à l’étranger ».
En 1994, l’Union européenne a offert, par le biais du programme PHARE, 194 000 dollars pour « familiariser les citoyens avec les pratiques démocratiques » et pour soutenir la société civile en Roumanie. Parmi les projets gagnants figurait celui proposé par la Jeunesse écologiste roumaine. Toujours en 1994, l’organisation de Călin Georgescu a reçu d’autres fonds PHARE, pour un projet de grande envergure visant à verdir la mer Noire.
En 1995, la Jeunesse écologiste a organisé deux symposiums environnementaux à Bușteni et à Băile Herculane. Le financement des deux événements provenait de la Grande-Bretagne. « Les gouvernements des États-Unis et de l’Angleterre sont venus soutenir notre initiative », a déclaré Georgescu après la conférence de Băile Herculane, cité par « Cotidianul ».
En février 1996, Călin Georgescu a annoncé l’ouverture d’un centre d’éducation écologique à Bușteni. L’investissement s’élevait à 1 million de dollars et était assuré par le gouvernement britannique. Quelques mois plus tard, les journaux rapportaient que l’organisation de Georgescu avait obtenu le parrainage de l’ambassade du Canada, de l’ambassade britannique et de la Banque commerciale roumaine pour organiser un séminaire environnemental à Bucarest.
source : Romania Journal.ro
L'annuaire 
