“S'amuser, se détendre, se rassasier” : la Célébration de la Francophonie à Siem Reap

lepetitjournal : Monsieur le Directeur, je vous remercie de recevoir le Petit Journal aujourd’hui dans votre bureau de l'Ecole d'Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule. Pouvez-vous nous présenter cet événement, lié à la Francophonie, qui est une première à Siem Reap ?

François Schnoebelen : C'est une première en effet, et nous souhaitons appeler cet événement “célébration" de la Francophonie plutôt que fête. Cette célébration débutera le samedi 23 mars, avec une soirée musicale, et se prolongera le lendemain, dimanche 24 mars. Il s'agissait de créer un événement comprenant des activités ludiques, un marché de la Francophonie, avec notamment une scène musicale... et la présence de nombreuses entreprises exposantes. 

LPJ : Qui compose le comité d'organisation et quelles sont vos relations avec les autorités officielles ?

F.S. : C'est en tant que Président de la Chambre de Commerce Française de Siem Reap que j'organise cet évènement, en relation avec la CCIFC de Phnom Penh à laquelle nous sommes rattachés et dont je suis vice-Président. Avec les douze membres de la Chambre de Commerce de Siem Reap, ces dernières semaines, nous avons obtenu l'autorisation du Gouverneur d’organiser cette opération et son inscription au journal officiel de la province. Cette célébration est organisée avec Pierre Hourst de l'Ecole internationale francophone, avec des Khmers de la direction provinciale de la Culture, Sokhom Sam Ol et Philip Kao, membres de Siem Reap Tourism Club (STC), instigateurs aussi de cette idée, en collaboration avec nos partenaires, l'École d'Hôtellerie et de Tourisme Paul Dubrule, avec l'Alliance Française, l'École Française, l'Ambassade de France... Et tous nos partenaires sponsors qui nous encouragent.

Les relations franco-cambodgiennes semblent avoir retrouvé un nouveau dynamisme cette année. Nous sommes dans ce mouvement et heureux de sentir que des gens se mobilisent pour faire mieux que l'an dernier.

LPJ : Quel sera le programme de cette grande Célébration ?

F.S. : Tout n'est pas encore fixé au niveau de la participation des officiels, ministres et ambassadeurs, à la cérémonie d'ouverture le samedi 23 mars, mais notre site, proche de la Résidence Royale, sera complet. Nous avons invité un vice-Premier Ministre, nous attendons sa réponse ainsi que celle d'autres ministres (Tourisme, Culture...).

Ce sera une occasion unique de célébrer la diversité et la richesse de la langue française et des cultures francophones tout en offrant une visibilité à des entreprises comme Celliers d'Asie, Satcha, Alpha, Gelata, Crêp'Italie, nos écoles comme Bayon, Salabai... 

Les stands se sont loués à bas prix, très vite, et les quelques places restantes sont maintenant un peu disputées et négociées. Le programme de l'événement comprend une variété d'activités culturelles, telles que des portes ouvertes à l'École Française d'Extrême Orient, des projections de films à l'École Française de Siem Reap, des représentations théâtrales, des performances de danse, des jeux pour enfants avec l'Alliance Française, des ateliers de lecture, des démonstrations de peinture en direct au Studio Masa. 

Mais ce sera aussi une vitrine pour les entreprises françaises installées à Siem Reap, et, en particulier, les restaurants et les hôtels de la ville qui offriront des menus spéciaux. Il devrait y avoir des plats et des cuisines du monde entier, telles que la Mauritanie, le Maroc, la Suisse, etc. Cette grande place, proche des jardins du Palais Royal, se prête bien à un marché ouvert. Enfin, il y aura samedi soir un bal musette jusqu'à minuit.

LPJ : Vous parlez des entreprises françaises, mais la francophonie c'est plus large !

F.S. : Oui, nous essayons de rassembler deci-delà, un Belge, un Suisse, mais il nous manque une réponse du Canada et de quelques autres ambassadeurs. C'est une première et nous nous préparerons à montrer en 2025 et 2026 que le Royaume du Cambodge fait bien partie de la grande famille francophone.

Nous nous tournons vers les Khmers, et aussi les nombreux Franco-cambodgiens, de la province de Siem Reap que cet évènement va intéresser. Il y a au Cambodge bien d'autres francophones de divers continents, y compris de pays de la région.

LPJ : Avez-vous le budget pour organiser une telle manifestation qui a pour objectif de marquer les esprits ?

F.S. : Oui, nous avons obtenu le budget que nous cherchions, avec quelques subventions dont celles de la CCIFC et de l'Ambassade de France où souffle un vent de francophonie en ce moment, comme au sein du gouvernement royal, après les visites du Roi et du Premier Ministre à Paris. Mais surtout nous avons le soutien de grands sponsors comme le Sofitel Angkor et l'eau de Kulen. Aussi de beaucoup d'autres. Et puis il y a l'aide sous forme de prêts de matériel qui complète beaucoup hors budget, dont celui de l'École Paul Dubrule (structures, sono, etc...)

LPJ : Monsieur le Président, qu'avez vous prévu en termes de communication pour cet évènement ?

F.S. : Nous avons commencé la communication très fort sur les réseaux sociaux mais il y d'autres supports qui se préparent dont des affiches et des articles de presse et surtout le relais de toutes les entreprises et les écoles. Chaque entreprise communique à sa clientèle. Nous commençons à diffuser l'information en anglais et en khmer mais le mieux sera la pose de plusieurs grandes bannières aux entrées de la ville, aussitôt que sera terminée la fête provinciale de la Rivière.

LPJ : Le Petit Journal vous souhaite de réussir cette première "célébration". Un message pour nos lecteurs ?

F.S. : Avant le début de l’évènement, nous aimerions que les entreprises se mobilisent pour communiquer et innover en termes d'animation et de participation. Ensuite, nous invitons les francophones de la région à noter ces dates, amener leurs enfants, découvrir nos cinquante stands, faire leur marché... Nous souhaitons que les touristes rejoignent la communauté des français de Siem Reap et d'ailleurs et qu'ils viennent célébrer la Francophonie, pour s'amuser, se détendre, se rassasier, passer une bonne soirée au bal. 

Tout ceci en entrées libres et gratuites, bien sûr.