Chea Sideth décroche le titre de Sdach Ok 2025 après une finale disputée face à Meng Serey Sambath, en plein cœur d’Angkor Wat, lors du Nouvel An khmer à Siem Reap.


Originaire de la province de Battambang, Chea Sideth a été couronné « Sdach Ok » (Roi des échecs) après avoir battu Meng Serey Sambath en finale du tournoi national 2025. L’événement s’est tenu le 16 avril dans un cadre exceptionnel, au pied du temple d’Angkor Wat, à Siem Reap, à l’occasion des festivités de l’Angkor Sankranta, célébrant le Nouvel An khmer.
La finale a été diffusée en direct sur Bayon TV.
Organisé conjointement par le Comité national olympique du Cambodge et l’UYFC, le tournoi d’échecs 2025 s’inscrivait dans le programme des festivités de l’Angkor Sankranta, qui se déroulaient du 14 au 16 avril à Siem Reap. Cet événement visait à célébrer le Nouvel An khmer dans une atmosphère festive, mêlant traditions, culture et compétitions sportives.

Les échecs khmers, un patrimoine stratégique méconnu Connu sous le nom de okpok (ឧក្រពឹក) ou ok (ឧក) en khmer, le jeu d’échecs traditionnel cambodgien est une variante ancienne des jeux de stratégie d’Asie du Sud-Est. Proche du makruk thaïlandais ou du sittuyin birman, il possède cependant des spécificités propres à la culture khmère.
Ses racines remonteraient à l’époque angkorienne. Certains bas-reliefs du temple de Bayon montreraient des scènes de jeux de plateau, bien que leur interprétation reste débattue. Comme d’autres jeux asiatiques, il aurait été inspiré du chaturanga, l’ancêtre indien des échecs.
L’échiquier est un plateau de 8x8 cases, sans couleurs alternées. Les pièces, souvent sculptées à la main, obéissent à des règles transmises de génération en génération. Si les mouvements des pièces rappellent ceux des échecs occidentaux, ils ne sont pas complètement identiques. Les variantes régionales et l’absence de codification formelle expliquent en partie la disparition progressive du jeu face aux échecs internationaux.
Aujourd’hui, l’okpok est encore pratiqué, mais subit les assauts du jeu d’échecs occidental. Cependant, quelques passionnés s’efforcent de faire revivre ce patrimoine ludique. Des initiatives locales visent à enseigner et à documenter ses règles.
Il existe une application disponible sur smartphone qui permet de trouver d’autres joueurs.
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