Quinze jeunes arrêtés pour rodéos à moto à Phnom Penh ont été soumis à des exercices physiques et ont eu la tête rasée. Des experts critiquent ces méthodes et appellent à des stratégies éducatives pour prévenir ces comportements.


Des jeunes sanctionnés pour conduite dangereuse
Dans la nuit du 3 janvier, la police militaire de Phnom Penh a interpellé quinze jeunes, dont une femme, dans le district de Chroy Changvar. Ils faisaient partie d’un groupe qui effectuait des rodeos en moto sur la voie publique. En application des directives du Premier ministre Hun Manet, leurs motos ont été confisquées pour une durée de trois mois.
Un châtiment controversé
Les jeunes ont été emmenés au poste de la police militaire de Phnom Penh, où ils ont subi une "discipline administrative" : têtes rasées, exercices physiques et transport de leurs propres motos en scandant des slogans d’avertissement. Ces mesures, bien que conformes à la récente directive gouvernementale, suscitent des critiques.
Un appel à une approche éducative
Chhort Bunthang, spécialiste de l’éducation à l’Académie royale du Cambodge cité par le Phnom Penh post estime qu’il est essentiel de comprendre les causes profondes de ces comportements avant d’appliquer des sanctions. Il prône des solutions éducatives et préventives, soulignant que certaines mesures punitives risquent d’aggraver la rébellion des jeunes.
"Le recours à la force ou à la violence ne résout pas le problème. Raser la tête des jeunes ou leur imposer des exercices physiques ne sont pas des méthodes efficaces. Il faut agir dans le cadre de la loi et éviter des mesures qui risquent d’accentuer les tensions avec les autorités", a-t-il déclaré.
Alors que le gouvernement renforce ses actions contre la délinquance juvénile, le débat reste ouvert sur l’efficacité des sanctions et leur portée pédagogique.

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