Le Cambodge lance un projet pour améliorer la gestion des déchets plastiques urbains, avec le soutien du Japon et du PNUD. Objectif : réduire la pollution plastique grâce à la stratégie des 4R.
Un projet pour mieux gérer les déchets plastiques
Le ministère de l’Environnement du Cambodge, l’ambassade du Japon et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont officiellement lancé le projet « Amélioration de la capacité d’élimination des déchets plastiques dans les provinces urbaines ». Financé par le gouvernement japonais, ce programme vise à prévenir et réduire la pollution plastique à terre comme en mer, en promouvant le cadre des 4R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler).
Pendant trois ans, le projet impliquera les acteurs locaux de plusieurs zones urbaines, notamment Phnom Penh, Tbong Khmum, Siem Reap et Preah Sihanouk, ainsi que des provinces côtières comme Kep, Kampot et Koh Kong.
Un défi majeur pour l’environnement
Lors de la cérémonie de lancement, présidée par Eang Sophalleth, ministre de l’Environnement, plusieurs personnalités ont souligné l’urgence d’agir face à l’augmentation des déchets plastiques. Selon le ministre, ces déchets représentent aujourd’hui 20 % du flux de déchets municipaux au Cambodge, exerçant une pression croissante sur les infrastructures de gestion des déchets et sur l’environnement.
Il a rappelé que ce projet s’inscrit dans la Stratégie nationale circulaire pour l’environnement 2023-2028, et qu’il viendra renforcer des campagnes nationales existantes, telles que « Aujourd’hui, je n’utilise pas de sac plastique », « Nettoyons le Cambodge, les Khmers peuvent le faire » et « Routes nationales sans plastique ».
Un soutien du Japon pour une gestion durable
L’ambassadeur du Japon au Cambodge, Ueno Atsushi, a souligné que la croissance économique rapide du pays a entraîné une augmentation massive des déchets solides, en particulier plastiques. Pour y remédier, le Japon accorde une aide de 378 millions de yens afin de soutenir des initiatives favorisant une production et une consommation plus durables, ainsi qu’une gestion efficace des déchets plastiques.
Il a également mis en avant le rôle du PNUD, qui accompagne depuis longtemps les gouvernements hôtes pour atteindre des objectifs de durabilité environnementale et de développement inclusif, notamment au Cambodge.
Un projet aux ambitions écologiques et économiques
Enfin, Mme Alissar Chaker, représentante résidente du PNUD au Cambodge, a rappelé que sans action collective, le plastique pourrait dépasser le poids des poissons dans les océans d’ici 2050. Depuis 2021, le PNUD collabore avec le ministère de l’Environnement et l’ambassade du Japon pour réduire la pollution plastique et promouvoir une économie circulaire.
Elle a insisté sur l’importance de changer les comportements à grande échelle, d’impliquer le secteur privé dans l’innovation et le financement, et de mettre à profit l’engagement des femmes et des jeunes dans cette transition écologique.
Grâce à cette initiative, le Cambodge espère renforcer sa résilience face à la crise des déchets plastiques tout en encourageant des pratiques plus durables dans la gestion des ressources.
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