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Les doctorants étrangers épargnés par la hausse des frais d'université

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Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 4 mars 2019, mis à jour le 3 décembre 2020

Dans un entretien au « Journal du Dimanche », la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a assuré que les doctorants ne subiront pas la hausse programmée des frais universitaires. 

En novembre dernier, le gouvernement avait annoncé une hausse des frais de scolarité dans les universités françaises pour les jeunes venant de pays hors Union Européenne, tout en affirmant vouloir attirer davantage d’étudiants internationaux grâce à une politique de visas améliorée et davantage de bourses. Ainsi, à partir de la rentrée 2019, ces étudiants devront s'acquitter de 2.770 euros de frais d'inscription en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens.

Ces annonces ont rapidement suscité interrogations et oppositions dans la communauté universitaire, tant sur le niveau de la hausse que sur les modalités de mise en oeuvre. Face à ces contestations, la ministre de l'Enseignement supérieur a organisé une concertation confiée à cinq personnalités indépendantes. Leur rapport suggère notamment d’exonérer les doctorants de la hausse des frais d’inscription, soulignant leur « rôle essentiel » dans la recherche française. « Si un doctorant paye les frais d'inscription prévus, on le rapproche dangereusement du seuil de pauvreté », a alerté l'un des auteurs, Julien Blanchet, vice-président du Conseil économique, social et environnemental. 

Relevant une stagnation du nombre d’étudiants étrangers en France, « autour de 325.000 » alors que l’objectif est d’arriver à « 500.000 », la ministre a répété que son objectif était « d’attirer plus d’étudiants étrangers, y compris ceux qui ont les moyens, et pouvoir, grâce au paiement des droits d’inscription de ce ceux-ci, financer des exonérations et des bourses pour les moins favorisés ». 

De son côté, la Fage, premier syndicat étudiant, a salué dans un communiqué certaines propositions du rapport mais assure qu'elle ne se contentera pas de « demi-mesure ». Elle continuera de se mobiliser « pour le retrait de la hausse des frais d'inscriptions pour les étudiants internationaux et demande un moratoire des frais d'inscriptions dans l'enseignement supérieur ». 

logofbinter
Publié le 5 mars 2019, mis à jour le 3 décembre 2020
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