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Martin, Sébastien et Ayman : ils arrivent à Hong Kong et ils adorent !

3 arrivants à Hong Kong3 arrivants à Hong Kong
Écrit par Didier Pujol
Publié le 24 janvier 2022, mis à jour le 27 janvier 2022

Ayman, Sébastien et Martin viennent d’arriver à Hong Kong. Ils ont accepté de partager leurs premières impressions avec lepetitjournal.com. Ils nous parlent de leurs espoirs, de leurs rêves, mais aussi de leurs inquiétudes.

« Nous avons choisi Hong Kong pour son authenticité »

Quelques mots pour vous présenter 

Sébastien : J’ai 29 ans et je viens de Paris, plus précisément de Massy. Je suis arrivé sur Hong Kong avec ma compagne début novembre avec un Working Holiday Visa en poche. L’objectif, c’était d’avoir une expérience long terme au sein d’un pays en Asie après avoir déjà effectué il y a trois ans, un long voyage autour du monde. À la base, on visait plutôt Taiwan, mais suite à la fermeture des frontières pour le WHV en mai dernier, il nous restait Hong Kong ou Singapour. Comme on nous a beaucoup conseillé Hong Kong surtout pour son authenticité et toutes les activités à faire, on a décidé de venir ici.

Ayman: J’ai 21 ans. Je suis étudiant en relations internationales à City University of Hong Kong mais aussi contributeur au Petit Journal. Je suis originaire de Paris intra-muros, 18ème arrondissement. Je suis venu seul à Hong Kong.

Martin : Je suis ici avec mon épouse et mon fils. Nous sommes arrivés ici début septembre. Nous sommes Belges, j’ai 40 ans et c’est notre 2e expatriation. Nous avons vécu à Pékin de 2016 à août 2021.

« La gastronomie à Hong Kong est juste dingue »

Hong Kong est-il à la hauteur de vos expectatives ? 

Sébastien : Pour l’instant, ça les dépasse même. On vient avec l’idée que ce n’est qu’une grande ville dynamique au centre de l’Asie et au final on découvre une culture immense, des villages et des paysages dépaysants lorsque l’on sort de la ville, un nombre de randonnées incroyables et puis une gastronomie de dingue des quatre coins du monde.

Ayman: Plutôt oui, je m’attendais à une ville semblable à Paris mais où le rythme de vie serait beaucoup plus rapide et stressant. Pas déçu ni surpris au final.

Martin : Hong Kong est une découverte pour moi ; cette ville reflète positivement ce qu’on m’avait décrit en termes de paysage et de climat. Je n’ai pas encore ouvert la caisse avec les vêtements d’hiver, c’est très agréable.

 

Comment avez-vous vécu votre installation en ces temps de pandémie ?

Sébastien : En novembre, une fois qu’on a fait la période de quarantaine, il n’y avait comme restriction uniquement le masque dans la rue et le fait de devoir refaire une quarantaine si on voyageait. Sachant qu’on vient d’arriver, on va dire que les voyages ce n’est pas notre priorité, ça nous va très bien de visiter Hong Kong de fond en comble pendant quelques mois. Et puis le masque même si je ne suis pas fan, on est habitué après deux ans de pandémie. Donc au final, l’installation était plutôt simple avec les formalités classiques (appartement, téléphone, HKID et autres).

Ayman: Rapide. Je vis seul et je n’ai pas besoin de tant d’aide que ça pour m’installer et trouver mes repères.

Martin : Venant de Pékin, nous avions déjà vécu les problèmes de quarantaines et de restrictions de voyages. S’est ajoutée à cela la difficulté du transport de nos animaux domestiques entre la Chine continentale et Hong Kong. Ces deux facteurs mélangés ont fait que de fin août 2021 à fin janvier 2022, je n’ai vu ma femme et mon fils que 6 semaines. Hong Kong, Pékin et Bruxelles ont formé un triangle dans lequel nous avons dû voyager sans vraiment être ensemble. Ce n’est pas facile de s’installer dans un tel contexte, d’autant que les restrictions liées à la pandémie rendent plus difficile l’intégration des nouveaux venus, en particulier pour moi qui suis dans le monde du spectacle. 

« On fait plein d’activités à Hong Kong »

Quels sont vos projets ?

Sébastien : Ma compagne a trouvé un emploi avant de partir et moi je viens de commencer également à travailler depuis le début de l’année donc pour le moment c’est de prendre du plaisir au travail tout en profitant des week-ends et des soirées en faisant un maximum d’activités. Les nouvelles restrictions ne nous permettent plus de faire la fête, mais comme ça on profite encore plus des journées.

Ayman: Avoir mon diplôme et pouvoir essayer de vivre et gagner ma vie ici.

Martin : Je suis marionnettiste ; c’était mon activité principale à Pékin. Je faisais des spectacles typiques de la ville de Liège et des représentations de Guignol. La demande des Français pour Guignol était très forte et étant le seul marionnettiste francophone de Pékin j’avais reçu le soutien et l’approbation de mes amis de Lyon. J’espère qu’il y aura autant d’enthousiasme et d’opportunités à Hong Kong pour mes spectacles.

 

Avez-vous envie de tenter quelque chose de nouveau ici ?

Sébastien : Rien que le fait de vivre ici est quelque chose de nouveau. Je n’avais jamais vécu sur une longue période en dehors de Paris donc il faut se recréer ses petites habitudes. Et puis on va tenter le wakesurf, il parait que c’est top.

Ayman: J’ai juste atteint la vingtaine, tout est un peu nouveau pour moi de toute façon.

Martin : Reprendre la plongée sous-marine, que je n’ai plus pratiquée depuis 20 ans. De plus mon fils a l’âge d’en faire avec moi et ce serait une belle activité familiale.

« Les liens se créent rapidement »

Avez-vous des appréhensions par rapport à votre nouveau chez vous ? 

Sébastien : On se demande souvent si on va réussir à se récréer un cercle d’amis aussi fort qu’en France et il est vrai que j’ai été assez surpris de voir à quel point les gens ici sont d’une énorme gentillesse et que des liens peuvent se créer rapidement.

Ayman: Peut être ne pas pour m’intégrer facilement culturellement, faire face à l’isolement...

Martin : Il y a toujours, et certainement les premiers mois, le défi des contacts sociaux. Heureusement je connaissais déjà une personne que j’avais rencontrée à Pékin, avec qui je pratiquais le théâtre d’improvisation et le badminton. C’est une chance d’avoir déjà un contact sur place et j’ai été chaleureusement accueilli par l’équipe d’improvisation francophone. Je me suis déjà fait quelques amis, et mes voisins sont très sympas… tout cela est très rassurant.

 

Comment voyez-vous l’avenir à Hong Kong ?

Sébastien : C’est difficile de parler d’avenir durant cette pandémie. On va dire qu’on fait au jour le jour et on verra où ça nous amène. 

Ayman: A voir.

Martin : J’espère que le contexte me permettra de développer mon activité de marionnettiste. 

« La communauté française de Hong Kong est très solidaire »

Avez-vous des tuyaux à faire passer à un nouvel arrivant ?

Sébastien : D’un point de vue vie privée, il ne faut pas hésiter à être actif dans des associations ou dans des sports. Cette ville est tellement remplie de sportifs qu’il suffit de s’inscrire à un sport pour rencontrer du monde.

D’un point de vue vie professionnelle, c’est de s’appuyer sur la communauté française qui est très solidaire et de ne pas avoir peur en arrivant ici de trouver du travail. Des opportunités, il y en a plein, encore plus maintenant, il faut juste les saisir.

Ayman : Ne pas hésiter à manger dans des bouibouis locaux et essayer de se trouver des amis hors du cercle des expatriés.

Martin : Je propose de répondre à cette question dans deux ou trois ans.

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